Guillaume s’occupe des alcooliques en repentance, milite pour leur rééducation après une longue errance personnelle dans les excès de la « divine bouteille »
Il connait bien le monde du faux savoir et de la fausse connaissance selon ses propos pour avoir passé une bonne moitié de sa vie dans le domaine des "psys", un secteur censé être très social aux brillantes vitrines « santé-social », socioculturel, d'aide et de guidance, bref il connaît tous les mécanismes du rouage de la "grande machine". Elle ressemble à certains égards selon lui à celle du KGB ou de la CIA. Qu'en pense son inconscient ?
Rêve du 15 juin 1993 :
« Me voici avec Gilles Malvy, nous devons travailler ensemble dans le secteur santé-social. Lui n'a pas décroché, il connaît tous les rouages du système, je suis encore intellectuellement très complexé par rapport à lui. J'installe sur une vitre un appareil captateur d'énergie qui me fournira du courant. »
« Cet éducateur est un champion du "faire semblant" de travailler dans ces lieux où l'on est de toute façon payé. Chacun s'agite pour ne rien faire. C'est un intellectuel très brillant, "la gonflette" dans toute la splendeur, dans un microcosme hypertrophié par des lois de pacotille où chacun se tutoie sur un mode égalitaire, d'un faux partage, car chacun est incapable de s'assumer. Est-ce la société qui fournit l'énergie du système ? C’est d'ailleurs là l'essentiel de la supercherie rendue possible grâce aux lois perverses, semblable aux vers qui rongent les fruits jusqu'à le corrompre tout entier. »
L'assistance sociale dans ses dérèglements constitue dans notre pays un mode névrotique qui empêche la vie intérieure des sujets. Ce monde est aussi faux que celui des pseudo-thérapies ésotériques astrologiques en tous genres, les marchands de magie, … ce que le commentaire du rêveur exprime. L'absence de père donc de repères laisse les sujets en proie aux sectes et illusionnistes de tous genres mais aussi aux drogues.
Le rêve du 30 juin le montre en recherche d'une eau vraie.
« Je suis avec ma première femme, une hystérique, magiquement transformée en une femme agréable, voire sympathique, mais je suis de nouveau en situation d'errance, très dépendant de l'alcool, bien qu'éducateur dans un institut que l'on inaugure !
L'entrée ressemble à celle d'une grande salle de cinéma occupée par des marchands de livres, il n'y a que cela, ils vendent aussi des colifichets, des amulettes et peut-être même des diplômes de pacotille, cela grouille et cela m’écœure.
Je cherche qui pourrait bien me donner une petite pièce pour boire un coup. Je rencontre alors un arabe, c'est un berbère, il est aussi dans la misère, et il me dit ne même pas pouvoir se laver ni se changer, il se sent très sale. »
Pour Guillaume, très misogyne, la proximité féminine ombrageuse, même transformée positivement conduit à l'errance, au repli sur soi-même, elle ne permet pas d'aller vers la découverte du monde, pense-t-il.
« C'est un système "auto-alimenté", c'est pourquoi vous étiez en recherche d'une femme vraie, car vous avez toujours cherché à noyer vos pulsions érotiques, l’absence d’échanges avec une femme frigide, castrante, bref hystérique vous arrangeait pour vous anesthésier dans l'alcool. Il vous fallait vous purifier et pour cela une eau vraie est nécessaire. »
« Actuellement, c'est pire encore, il n'y a même plus de "putes". Autrefois les prostituées servaient comme infirmières du sexe à compenser l'absence de relation. Maintenant les gens s'enfuient dans le mental, les élucubrations en tous genres, aussi de l'alcool on passe aux drogues dures... de plus en plus dures. C'est un peu ce que m'explique mon rêve du 2 juillet :
« Je suis à la montagne dans un cadre de rassemblement, un congrès, je dispose de temps libre pour faire du ski. Je vais chercher le matériel grâce à une carte de congressiste. La neige est boueuse, il pleut, tout est de piètre qualité. Un torrent de boue se forme en amont. Je suis avec un groupe d'enfants. On se prépare à descendre, mais il y a beaucoup plus de boue que de neige !
Je m'applique, je parviens quand même à skier, j’arrive dans le village où sont cantonnés les congressistes et les skieurs. Au petit matin un plan réalisé sur une pizza cuisinée par un personne, c'est curieux. Nous nous renseignons alors sur les tarifs pour des séjours forfaitaires de qualité. On nous annonce 3.000 francs, c'est bien trop cher ! »
« Mais je ne me souviens plus pour quelle utilité ni quel service cet appareil capteur d'énergie pourra me fournir du courant. »
« Intuitivement, je pense que la montagne est le pays du père, or dans celui-ci la mèr(e) est encore trop abondante. »
Guillaume n'avait pas saisi combien le domaine relationnel est pollué par des femmes frigides, c'est à dire l'eau gelée, la neige, le con-gelé, les congères ce n’est que de la boue, la relation n'est que de surface !…
Le prix à payer souligné par les trois zéros derrière le chiffre trois est un retour à la trilogie, au ternaire, à une relation correcte entre père, mère, et enfant, tel est le sens majeur de la trilogie divine. Hélas, encore totalement inconnue ; aussi verse-t-on dans des solutions sociales politiques qui tendent à corriger les méfaits d'un système en en apportant d'autres pires encore.
Guillaume n'est nullement parvenu à la maîtrise de son ombre. Cependant le rêve nous laisse supposer que ce progrès est en cours :
« Je suis dans une chambre, quelqu'un frappe à la porte et j'ouvre. Entre alors un jeune homme armé d'un revolver, il veut de l'argent or je n'en ai guère. Il s'énerve, me tire dessus, je suis blessé à l'épaule gauche, mais cela ne me fait pas mal. Je finis par le désarmer. Alors, les rôles sont inversés : c'est moi qui le dépouille de son butin : une sacoche remplie de chèques qui provient d'une entreprise en liquidation, aussi cela ne vaut rien ! C'est "un coup à se faire prendre" : c'est foireux du début à la fin ! »
Son ombre le menace lui apportant indirectement des chèques puisqu'il a réussi à se maîtriser lui-même. Les chèques sont des messages de l'inconscient bourrés d'énergie qui lui permettront de progresser.
Guillaume a compris combien le temple était envahi de marchands pervers sans scrupules porteurs d'un faux savoir et d'une fausse connaissance.
Il suffit de se rendre à divers congrès ou salons consacrés aux médecines douces ou traditionnelles, occultes ou non, pour se rendre compte ô combien le temple est profané par des commerçants de tout poils ; ce qui se traduit dans le domaine spirituel en haut de la montagne par un excès de boue. Guillaume a connu dans sa longue errance alcoolique, une situation semblable.
Rêve du 12 juillet 1993 :
« Je suis en position d'observateur dans un lycée. J'aperçois les professeurs défiler pour apporter des pièces personnelles à modifier, à faire refaire. Ils se font réviser leur voiture, construire leur maison, etc. Chacun cherche à chaparder et à s'attribuer ce qu'il ne lui est pas dû. Je pense alors à une énorme magouille, comme dans toutes ces mairies, ces administrations où chacun s'efforce de dépouiller le peuple au nom des meilleurs intentions humanitaires et sociales.
Je suis d'autant plus écœuré que je suis moi-même rejeté de la société, au chômage et sans espoir de retrouver un poste.
Je sens monter en moi un énorme chagrin et j'avise ma dépression, je pleure, ainsi me voilà sur la route à faire du stop.
Une camionnette s'arrête, un couple m'invite à monter. Grâce à mes larmes me voilà bientôt engagé comme éducateur. “Oui, leur dis-je, vous m'avez trouvé un poste mais je suis toujours sans argent” j'espère ainsi obtenir une petite pièce, je vais devoir tenir un mois sans argent tout en travaillant…
J'essaie de me faire comprendre à ces automobilistes compatissants, mais ils ne semblent pas mordre à ma démarche. »
« Ils ont d'ailleurs raison, car vous auriez été aussitôt vous saouler une fois de plus avec « la petite pièce » recueillie. »
« Oui, c'était bien ma méthode ! Mais vous voyez, c'est comme tous ceux qui s'occupent du social, les marchands sont dans le temple et vont "faire du fric" avec ce système qui consiste à émouvoir les autres sur tous les malheurs du monde qui n'en manque pas. Voilà ce gros chagrin que l'on utilise et tous ces crétins qui abondent, viennent apporter leur contribution, leur obole qui leur donne bonne conscience… et c’est ainsi qu'on devient riche ! »
L’émotivité justifiante est une façon de plus en plus fréquente de masquer ses intentions, son but est de se faire assumer par les autres, avec en retour une régression funeste. Guillaume est soumis à son ombre : un alcoolique joyeux et pervers.