LE PASSSEUR

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Professeur Bernard Herzog - Médecine et Thérapies du Futur Connaissances et recherches pour améliorer Votre Santé et Votre Vie


Rêve : “Comment trouver l’oasis ?”

Publié par Bernard Herzog sur 5 Janvier 2012, 16:47pm

Catégories : #Rêve- Spiritualité

594943423_8c8c7eb06a.jpgUn grand nombre de jeunes gens un peu trop éduqués ont à assurer des problèmes relationnels plus ou moins sévères au printemps de leur vie, à l’époque où les roses éclosent.

Si on observe la ruche humaine avec un peu de recul, il est habituel de relever un certain nombre de parcours semblables. Pour chacun, le chemin est spécifique mais les ennuis rencontrés présentent des similitudes. Evoqués entre vieux copains, ils entraînent des fous rires tellement la vie est cocasse.

C’est pourquoi nous allons reprendre trois rencontres d’une demi heure, les trois entretiens que nous avons eu avec Arthur à son retour du service militaire.

Arthur nous précise quelques modalités relationnelles entre filles et garçons à l’âge critique où les sexes s’éveillent.

 Rêve du 11.01.1989

« Je suis face à face avec Fadiba. Elle tient dans ses mains un billet usagé de cinquante francs qu’elle m’offre pour mon anniversaire avec deux petits morceaux de papier sur lequel j’avais écrit quelque chose dont je n’ai plus mémoire.

Je refuse ce cadeau d’anniversaire.

Il fait assez sombre, l’endroit est terne : imaginer une campagne sans âme et la route rectiligne. Au bord, des maisons sont construites où des noirs habitent.

Une “chose » les poursuit pour les exterminer. C’est une impression, “la chose” se rapproche du village. Je suis avec les noirs.

Une voiture arrive au loin, on peut apercevoir ses phares. Je vois un bébé noir s’approcher de la route à quatre pattes. Je me précipite chercher le bébé. Je ne veux pas qu’il soit écrasé par le véhicule.

Je traverse la chaussée après l’avoir pris dans mes bras. De ce côté de la route se trouvent des maisons sans étage.

Elles sont meublées mais totalement inoccupées. Les volets sont fermés mais les portes ne sont pas fermées à clef. Je traverse l’une de ces maisons et j’aboutis à un jardin rectangulaire assez long, très bien entretenu. Dans le fond du jardin, le potager est cultivé. Au-delà de la clôture s’étend une immense prairie vallonnée. Sur le côté gauche, il y a une importante forêt dont on ne perçoit qu’une partie. Elle est délimitée par une clôture assez haute, faite de barbelés.

2094664359_c52315caf6.jpgA cinq cent mètres environ, j’aperçois un petit îlot de forêt entouré de barbelés. Nous serons là en sécurité, et nous pourrons vivre. J’y aperçois d’ailleurs des animations et des objets colorés.

Un jeune noir d’une vingtaine d’années est avec moi, nous partons en courant. J’ai peur que le bébé ne se mette à crier et que cela attire les poursuivants.

Nous approchons de plus en plus de l’île, sans avoir été repérés. Nous allons atteindre notre but. J’ai l’impression qu’il y a dans cet îlot quelque chose de plus que dans une forêt habituelle. Partant du jardin, un souterrain mène à la grande forêt. »

« Fadiba représente ma partie féminine. C’est ma petite amie, étudiante à la faculté des lettres, charmante hispanophile. Elle m’offre un billet de cinquante francs mais pour moi, ce n’est qu’un morceau de papier sans valeur.

Nous avons rapidement rompu, peut-être par manque de confiance l’un envers l’autre.

Le noir est une partie inconsciente de ma personnalité que je dois connaître. Elle est plus ou moins développée. Le bébé et le jeune adulte sont à protéger. »

399820546_865b77de72.jpgArthur n’a pas saisi l’essentiel de son rêve, ce qui est normal car il vient d’interrompre son travail intérieur pendant plus d’une année, pour raison de service militaire.

“La chose” qui le poursuit, ou plus exactement qui s’oppose aux noirs, c’est-à-dire à son ombre inconsciente située dans la quille de son navire, constitue l’ensemble des interdits instaurés par la reine-mère et son éducation répressive.

C’est en allant se chercher lui-même dans l’inconscient qu’il devra solariser toutes les parties d’ombre. Elles vont lui permettre de renaître et de se développer, en un mot sortir d’un infantilisme accusé.

Il doit aller vers une oasis interdite pour le moment. Il doit passer par la cuisine de la maison. Notez aussi le jardin rectangulaire très clôturé qui atteste de l’éducation déçue.

La nourriture a pour origine la terre-mère. C’est un produit brut qui doit passer par la cuisine afin d’être transformé pour être comestible. Il devient alors une nourriture spirituelle. Elle permet de poursuivre les développements intérieurs et d’aller vers plus de lumière.

Cela ne s’effectue pas sans difficulté.

 

3474895036_9f7dd99e34.jpgRêve du 08.08.1988

« Je suis sur une route le long d’une plage. La route est incurvée, le bas côté est consolidé en ciment. Je décide d’aller voir ma petite amie et je quitte la voiture.

C’est alors que la mer se met en furie. D’énormes vagues se jettent sur la plage. Je suis sur le remblai et domine la situation. L’eau des vagues éclabousse la route, mes pieds sont également mouillés.

Mon père me dit de revenir car c’est très dangereux. Il vient me chercher. J’aperçois alors de jeunes garçons qui jouent dans les rouleaux. »

« J’ai effectué ce rêve avant mon départ à l’armée. Je sortais déjà avec Fadiba. Cela a mis ma mère en furie car elle s’oppose à ce que j’aie la moindre relation avec une femme.

Le véhicule automobile est un symbole féminin artificiel sans âme, inerte. L’homme peut ainsi affirmer sa virilité sans difficulté sur les voitures. Les jeunes garçons sont inconscients. Mon rêve montre à nouveau que ma mère est très possessive. »

4134142428_b9120d9a52.jpgRêve du 07.02.1989

« Je suis dans une ville où j’observe des hommes dans une tranchée. Ils portent un costume trois pièces. Ce sont des policiers.

L’homme de tête est leur chef ; il vient juste d’être promu… Il aime aller sur le terrain. Je le vois élargir une tranchée pour permettre un passage.

Ces hommes sont arrêtés par trois asiatiques qui ont commis un hold-up. Les policiers arrivent devant leur habitation. Un escalier en bois donne l’accès à la porte d’entrée. Un des policiers se place sous l’escalier, il est armé et attend.

Un asiatique sort et descend quelques marches. L’homme situé sous l’escalier tire et le tue. Les deux autres asiatiques sont restés dans la pièce supérieure.

4958212682_2d062ea655.jpgElle est grande, vaste, située dans les combles. A toutes les fenêtres se trouvent des barreaux, il leur est donc impossible de s’enfuir. Les deux asiatiques se dirigent vers une fenêtre, décèlent les barreaux, y attachent une corde, descendent, et s’évanouissent dans la nature. »

« L’asiatique symbolise une réalité vivante de mon inconscient. Ma mère s’oppose catégoriquement à la démarche intérieure.

On peut voir dans ce rêve l’opposition entre l’occidental matérialiste et l’asiatique spirituel.

Il transgresse les tabous ancestraux, occidentaux, tandis que le policier est « ce flic tueur » que ma mère m’a transmis. »

Le matérialisme s’oppose de façon armée à toutes véritables vies spirituelles afin que le Moi demeure dans un ego prisonnier d’une multitude de tueurs qui le laisse à portée de ses parents et de la société d’autre part. On ne peut tuer un esprit, mais par contre on peut tuer l’accès à l’esprit, du moins œuvrer longtemps ainsi. Le père absent demeuré à l’horizontale (matérialiste, faible…), sa mère et les valeurs matriarcales… retiennent Arthur prisonnier de façon armée et le surmoi policier interdisant l’accès à la verticalisation. Il en résultera une amputation majeure dans son destin terrestre. Il sera obligé pour survivre de composer avec cette dominante. Elle constitue un vecteur d’un puissant champ de force sociologique contemporain. Les pseudo lumières de la mère instaurent en fait une nuit opaque des réalités humaines et le maintien de la religiosité de pacotille, une idolâtrie de surface.

2832776249_f7b609f388.jpgRêve de février 1989

« Je suis à Pornic. Mes parents me croient avec Bernadette. Ma mère la dévisage. Je suis très content car je vais voir mon vieux copain Jean-Luc, or j’ai deux pieds de lit métalliques de couleur marron foncée dans les mains.

Je me retrouve avec une jeune femme tout en étant incapable de dire si c’est elle.

Mes parents surgissent, nous nous enfuyons en courant. Je me retrouve tout seul dans une pièce d’un bâtiment. Elle n’a qu’une seule sortie extérieure à un niveau inférieur. »

« La présence d’une femme auprès de moi traduit mon désir de relation mais aussi qu’elle soit acceptée par ma mère. Mes parents constituent une vraie police, ne permettant aucune relation avec les femmes, aussi je dois m’enfuir. Les deux pieds de lit métalliques sont insuffisants, il en faudrait quatre pour avoir de l’équilibre.

Le métal représente du minerai transformé de la matière première.Peut-être s’agit-il d’une sexualité non équilibrée. Pornic est une ville en contact avec la mer, un port lié à la négation de la vie, car ma mère n’admet pas que j’ai le droit de vivre. »

La seule issue au conflit est pour le moment située à un niveau plus bas. A la rigueur Arthur pourra vider sa pulsion, ce que vulgairement on appelle « tirer un coup », mais en aucun cas la relation affective, correspondant à l’étage thoracique du vécu symbolique du corps ne sera autorisée.

3316608048_26393575cb.jpgLe pire ennemi des jeunes femmes, ce sont ces mères possessives n’ayant trouvé aucun plaisir charnel, aucun épanouissement auprès de leur époux. En compensation, elles asservissent leurs fils et les gardent prisonniers dans leur imaginaire. La puissance de l’esprit de la mère est déterminante.

Curieusement, à écouter Arthur, une juxtaposition s’est imposée car mon attention avec été attirée par le grand nombre de cancer du testicule et de lymphomes détectés au cours de l’incorporation militaire ou chez les aumôniers des hôpitaux, les prêtres en général..

Jusqu’à présent la relation n’a été effectuée entre cette fréquence statistique signifiante et les interdits à la relation qu’un grand nombre d’appelés ont toujours vécu auprès de leurs mères possessives et castratrices…

L’armée représente la mère dans son aspect le plus rigide, le plus métallique, le plus incarcérateur, du moins lorsque l’on est ni bagarreur, ni conquérant, ni viril.

Les vertus de guerrier ne sont pas valorisées dans notre société ni valorisantes, en ce sens que la massification dans la caserne ressemble plutôt à un ghetto qu’à l’initiation volontaire destinée à acquérir des valeurs supérieures !

Il faut souligner la fréquente statistique des mères castrantes, possessives, parfaitement bien personnifiées par les barreaux des casernes. Elle peut s’accorder de cette explosion tumorale telle que Zorn l’a décrite dans “Mars”.

 

 

 

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