Le protocole que cette interrogation met en évidence est un moyen d’unifier communément un ensemble de malades selon un type de maladie donné. Or ce genre de pratique oublie la particularité individuelle de chacun ce qui est à l’opposé de tout humanisme hippocratique.
On oublie sa façon de vivre, son mode de penser, ses habitudes alimentaires, etc. L’omission de ces différentes démarches et particularités va conduire au fait que les différents protocoles engendrent non seulement des échecs thérapeutiques mais également des résistances physiologiques donc de biochimie cellulaire et des effets imprévus favorisants des réactions secondaires délétères.
Tous les homéopathes connaissent et recherchent les modalités comportementales d’aggravation ou d’amélioration car le malade présente des caractéristiques qui constituent la résultante de sa vie, de sa manière d’être, d’avoir été.
Doit-on considérer que chacun vit comme un clone parfait identique à son voisin, suit la même démarche, s’alimente comme lui, se lève de la même manière à la même heure, alors qu’il ne marche pas d’une façon identique, ne se tient pas dans la société de la même façon que les autres ? Toute démarche thérapeutique doit, devrait être adaptée à ces différents paramètres par exemple les réactions au chaud ou froid, aux divers climats, aux habitudes alimentaires familiales, ethniques, …etc.
Peut-on considérer le fait que chacun a conscience d’exister collectivement comme les fourmis ou les abeilles selon un numéro de matricule ou de vivre individuellement ?
Vivre collectivement voudrait dire que chacun est identique à l’autre, que chacun a les mêmes façons de faire, suit les mêmes démarches, qu’il a subi les mêmes traumatismes ou évènements du moins qu’il a intégré les mêmes enseignements. Est-ce raisonnable de demeurer dans une telle façon de penser primaire abstraite, dans une telle démarche qui ignore le sujet, l’humain ! Cela relève de la schizophrénie.
Si on raisonne en « masse », cette manière intellectuelle théorique est évidement excellente pour les statistiques. Mais si on raisonne au niveau de la personne, de « l’individu » cette démarche ne peut pas avoir lieu, n’a pas lieu d’être, car elle engendre de multiples résistances.
Le mode protocolaire est un mode opératoire qui, s’il respecte une méthodologie, ne respecte nullement, aucunement la nature animale, physiologique, organique du sujet. Comme vous le savez, chacun a son propre patrimoine génétique, son propre patrimoine d’acides nucléaires, chacun possède sa propre composition sanguine, sa typologie HLA, sa façon de défendre son unité immunitaire.
Le système digestif est particulier à chaque personne. Vivre collectivement, voudrait dire que chacun est identique à l’autre, que chacun à la même façon de concevoir la vie, d’avoir eu la même éducation, nous voilà dans un temple politique particulier qui a fait des ravages et qui continue à en faire dans nos pensées collectives. Nous sommes en plein intégrisme, une forme de communisme réducteur ! La démarche protocolaire, devient non seulement irrespectueuse mais source d’un affaiblissement organique protéinique voire génétique ! Elle conduit à la dégénérescence de l’espèce en plus des effets particuliers observés sur les patients.
Alors pourquoi s’étonner, de comptabiliser de plus en plus de mutations, entendez sous ce terme des mutations qui entraînent des tumeurs, des métabolismes déviants, des désordres physiologiques immunitaires qui apparaissent, au cours des années ? En observant les différentes générations successives on constate non seulement l’apparition de problèmes hormonaux, des maladies osseuses, mais aussi de plus en plus de problèmes de stérilité, d’infertilités.
Combien de couples viennent se plaindre de ne plus retrouver la recette d’avoir des bébés et qui dans ces conditions, vont avoir l’obligation de se tourner vers des procréations médicales assistées ? On remarque que ces méthodologies suivent des protocoles tout à fait stricts, forts agressifs pour les glandes endocriniens et les systèmes immunitaires bien que le taux de réussite ne dépasse pas 17% en France. On observe que si les naissances sont heureuses dans un premier temps, elles apportent un grand nombre de désagréments génétiques importants par la suite que l’on appelle « maladies d’empreintes *». J’ai moi-même observé l’apparition secondaire de sarcomes après ces inondations hormonales assistées ou d’autres affections mais la relation n’est pas toujours effectuée avec la fécondation artificielle.
Vous voyez bien qu’outre les pollutions connues répertoriées s’ajoutent et se surajoutent sur nos corps des conséquences désagréables non seulement diagnostic mais également thérapeutiques tout à fait protocolaires.
Comment pensez vous pouvoir soigner un problème d’une glande hépatique inversé alors qu’en général on pense trouver la glande hépatique au même endroit ? Comment pensez vous soigner un organe cardio-vasculaire légèrement ou littéralement décalé ? La réponse est toujours la même : on fait comme s’il était à sa place ! Par expérience je peux vous confirmer que cette démarche est fausse parce que le sujet ne va pas réagir de la même façon. Pourquoi ne pas effectuer la relation entre cette habitude d’établir des protocoles de soins et les quelques dizaines de milliers de décès d’origine iatrogène chaque année et les centaines de milliers de journées d’hospitalisations secondaires aux erreurs médicamenteuses ?
Nous ne devrions pas à notre époque avoir ce genre de problème à traiter pas plus que les ennuis nosocomiaux qui apportent des effets aussi négatifs que douloureux.
Professeur Lucien ISRAËL « En médecine, le protocole préétabli est le summum de la médiocrité.»
Vous voyez chers amis, que les médecins de notre espèce constituent une race de soignants aujourd’hui en voie de disparition alors que part notre expérience clinique et nos observations nous avons compris ou du moins tenté d’entrevoir un petit bout de la vie.
Chaque jour, les revues nous annoncent la disparition de nombreuses espèces animales, des mutations ça et là de plus en plus irréversibles. Nous n’avons donc pas la spécificité en ce domaine d’être oubliés ou inconnus de tous ces organismes animés d’excellentes bonnes intentions. Les vieux cliniciens sont donc condamnés à disparaître. Dans quelques dizaines d’années, on se souviendra peut être de notre existence passée, de nos contestations et peut être cherchera t-on à former des cliniciens humanistes pour compléter, et faire appliquer des formes de protocoles plus intelligents et plus intelligemment appliqués.