Suite dossier protéines : Formés par le cerveau, des neurotransmetteurs sont évacués, ces mêmes neurotransmetteurs peuvent être soit déviés de leur finalité initiale, soit inhibés, soit amplifiés selon le récepteur. Quand il y a un bon émetteur, il faut un bon récepteur. Si les neurotransmetteurs agissent sur ces récepteurs, il peut y avoir soit l’excitation d’une glande, soit la diminution de ses sécrétions, etc. Donc, finalement, les neurotransmetteurs sont responsables un grand nombre de réactions physiologiques : effet d’inhibition, effet de facilitation.
La neurologie n’est pas seulement l’étude des émetteurs ou des récepteurs, c’est aussi le moyen d’étude et de constater l’existence une foule de liaisons entre les neurones. Toutes ces sensibilités de construction et de destruction, si on peut les appeler ainsi, existent, parce que vous le savez, une liaison entre deux neurones A et B ne va pas durer plus d’une heure, elle va se reconstituer soit au même endroit, soit juste à côté, ou se recréer en parallèle avant que l’autre ne disparaisse. Toutes ces liaisons entre récepteurs et émetteurs baignent dans une masse interstitielle qu’on appelle la lymphe, laquelle est également un milieu riche en protéines.
La protéine, enrichie par les sécrétions des glandes dans lesquelles elle vit, constitue un véritable lait. Si nous reprenons la masse cérébrale, nous avons en réalité quelques milliers de systèmes protéiniques. Si nous étudions le système organique cardiovasculaire ou hépatique, nous aurons une masse protéinique dont la base sera identique à celle émise mais qui sera soit enrichie soit appauvrie par rapport au milieu ambiant. Or, vous savez que le foie est l’équivalent d’un cerveau au niveau neurovégétatif. Il se renouvèle en permanence tous les trois mois. Donc, il va avoir une capacité de renouvellement due à cette masse protéinique qui s’est enrichie par le décès des précédentes cellules constitutives de cet organe. Cela va permettre de créer, de refaire une genèse de liaisons et de renouveler en permanence les émetteurs et les récepteurs.
Quand on dit que le foie se renouvèle, à mon avis, on peut estimer qu’il y a environ un milliard d’émetteurs et de récepteurs dans la glande hépatique. Lorsque le foie se dissout, ses émetteurs et ses récepteurs vont se retrouver dans la masse protéinique et par enrichissement de ce milieu ambiant, elles vont reconstituer leurs liaisons, donc les tissus bactériels. Voilà pourquoi le foie se renouvèle rapidement.
Une rupture neurologique, soit secondaire à des chocs traumatiques, soit à des chocs psychiques, soit résultant de déséquilibres alimentaires, déterminera des glandes hépatiques plus ou moins valides. On retrouve le même processus au niveau cérébral. Mais la fonction de renouvellement cérébral, de cette masse cérébrale, est beaucoup plus importante et beaucoup plus rapide.
La masse cérébrale, chez un mathématicien dans l’exercice de ses fonctions, a une grande capacité cognitive de se renouveler, elle va être cent mille fois la base de repos. S’il se repose pendant six mois, il va perdre cette capacité et s’il reprend son activité, il perdra la moitié de ses possibilités ! Cela signifie quoi ? Cela signifie que l’activité cérébrale va demander une croissance, une émission beaucoup plus importante de protéines, donc un milieu ambiant beaucoup plus important, d’où une connexion inter-neuronique récepteurs-émetteurs beaucoup plus rapide, avec une quantité d’influx nerveux beaucoup plus intenses d’une intensité deux ou trois fois la valeur moyenne.
C’est simple à comprendre : plus un sujet reste primaire, plus il se rapprochera de la capacité animale. Plus il va développer son activité cérébrale, quelle que soit sa forme, plus il va développer sa capacité de réflexe, son acuité, de reconnaissance, de connaissance. Comment ? Par sa mémoire, parce que le cerveau a une capacité de stockage mémoriel extrêmement importante. On acquiert des réflexes par acquisition. Cette acquisition, c’est une perturbation immédiate, elle perturbe le cerveau. Cette pollution est plus ou moins heureuse. On devient de plus en plus artiste, par exemple. L’artiste qui exerce la sculpture et l’ébéniste qui travaille le bois vont avoir une expérience, un toucher extrêmement développé. Bref, on progresse en créant son œuvre artistique. Un mathématicien peut se créer ainsi progressivement une capacité de calcul et d’émission de raisonnement tout à fait extraordinaire.
Vous allez me poser la question : « Et un tueur ? » Il va développer une pratique de tuer, il va avoir une connaissance artistique, dirai-je, dans l’art de survivre et de trucider autrui. Chacun va se développer suivant sa conception. C’est la raison pour laquelle il est utile dans l’art de tuer, de suivre un entraînement spécialisé, par exemple, une section spéciale de l’exercice militaire. Nous savons donc que plus on va spécialiser un sujet, plus il va devenir une masse de connaissances adroites, habiles, il pourra se réaliser et devenir un virtuose. Ces faits sont dus tout simplement aux émissions protéiniques de nos neurones, sous dépendance de nos gènes, donc de nos chromosomes. Plus la demande va être importante et plus la production va être importante, d’où les bienfaits de l’enseignement, de l’apprentissage.
Il est vrai que certains sujets vont avoir à connaître des ruptures, ils vont s’arrêter parce que la production va se réduire. Pour quelles raisons vont-ils s’arrêter ? Par le repos excessif, mais aussi par toute une série de pollutions à l’origine de ces sécrétions défaillantes. Ces faiblesses génétiques, peuvent être secondaires à une mutation génétique. On voit certains sujets devenir des psychopathes extrêmement doués dans la manière de peindre, par exemple Pollock, Bacon... Il en est de même dans le domaine musical. A un certain moment, les artistes vont plafonner, ils vont devenir fous, tomber dans la folie, parce que cette masse protéinique va se déplacer dans un endroit limité. Etant emprisonnée dans cet endroit, elle ne va se renouveler que très partiellement. On va dire qu’ils ont disjoncté, « pété un plomb »… La masse protéinique n’aura plus cette capacité de fonctionner, elle va avoir des liaisons de plus ne plus réduites.
Si l’alimentation est incorrecte, on va également observer des sécrétions difformes. Les carences alimentaires vont déterminer des arrêts neurologiques, des déformations. Ce n’est qu’une partie des problèmes de dégénérescence.
Ce n’est pas toutes les dégénérescences séniles que l’on trouve là, car il y a bien d’autres causes étiologiques, mais cela en est une.
Tous les sens engendrent des effets neurologiques : le toucher, le massage par exemple, la vue, l’odorat, etc. Voir ou renifler un bon plat, cela aiguise l’appétit, mais cela va également « polluer » le système neurologique. Quand je parle de pollution, je n’évoque ni en plus ni en moins, mais un apport supplémentaire en quelque chose qui peut être positif ou négatif. Vous voyez que cette conception de la pollution est un sujet extrêmement vaste, il nous permet de comprendre d’une façon très efficace l’ensemble des problèmes, notamment des somatisations.
Le fait de prendre une douche, un bain chaud ou une douche froide, peut créer un immense plaisir ou inversement créer une sensation désagréable qui crée une pollution neurologique. C’est tellement vrai que ça va devenir un besoin d’ablutions répétées. Or, il n’est pas si nécessaire que cela de se laver très souvent. On a des rondeurs plus ou moins odorantes. Celui qui ne se lave guère n’éprouve pas le besoin de se laver et celui qui se lave de plus en plus éprouve le besoin grandissant de se laver. Comment cela peut-il se réaliser ? Tout simplement par ces sécrétions protéiniques qui génèrent des réactions neurologiques. Cela va créer une dépendance et cette dépendance va s’insinuer dans la mémoire comme les assuétudes. Ainsi, la mémoire va générer un besoin, par exemple, un besoin d’activité. Si nous évoquons l’activité, il y a lieu d’envisager la dépense et donc la consommation. Plus on dépense, plus on consomme ; plus on consomme, plus on dépense. C’est un puit sans fin et cela crée des besoins.
Pour être en équilibre, il faut dépenser et consommer harmonieusement. Plus l’on consomme, plus l’on dépense. Si on dépense plus et si l’on consomme moins, il y a un découplage au niveau du compteur. Mais si l’on dépense plus sans consommer plus ou sans produire plus, on génère une autre difficulté, on se retrouve avec des problèmes importants au niveau des muscles. C’est une situation qu’un grand nombre d’entre nous connaissent bien, notamment les femmes. Au moment des cycles menstruels, il y a une production d’une sécrétion hormonale qui induit des saignements. Plus on avance dans le temps, plus cela devient un désagrément. Lorsque les capacités d’enfantement ont disparu ou régressent, cela devient une gêne. Mais la gêne va se transformer à une époque donnée. L’arrêt hormonal se programmant doucement, la sécrétion protéinique va changer de conception, donc de structure et là, on arrive à une véritable révolution : la ménopause.
Un grand nombre de femmes se précipitent chez les les gynécologues en leur déclarant : « Moi, je ne veux plus de ça, je vous ennuie peut-être, j’embête tout le monde, je suis une véritable fontaine tous les jours et de plus en plus acariâtre. Alors, trouvez-moi un remède ! » En général, on lui ordonne un bouquet artificiel d’hormones, ce qui est d’ailleurs presque chaque jour prôné et vanté par la publicité : « Merci docteur, je ne suis plus une emmerdeuse, je n’emmerde plus que moi-même ! ». Certes, cette situation n’est pas drôle à vivre parce que cette personne se trouve déséquilibrée. Elle a un apport extérieur d’hormones, alors que son milieu protéinique est devenu pauvre en cette matière. Elle se sent mal à l’aise tout en étant dans le confort d’être apparemment bien. On retrouve l’art merveilleux de parler pour ne rien dire. La publicité et le bourrage commercial intentionnel prônant l’excellence des produits, il n’y a plus qu’à dire « merci docteur ! »
Par contre, si une voisine un peu plus intelligente s’offusque de ces thérapeutiques non-conformes au cycle physiologique normal de la vie, elle essaye de voir comment on peut faire d’une autre façon. Elle prend les moyens respectueux de sa production protéinique. Elle va s’efforcer de balancer cette pollution « d’appauvrissement ».
Ainsi, progressivement, la voisine se remet dans un état protéinique où elle a plus de chance que la précédente d’avoir un meilleur état immunitaire notamment et d’être plus résistante, bref, pour ne pas avoir à assumer les problèmes iatrogéniques par la suite ou autres (cancérisation du sein, par exemple ou ostéoporose).
Certains pensent que l’homme, lui, n’a rien à craindre, que sa masse protéinique est toujours la même. Or, l’andropause est tout à fait semblable à la ménopause parce que lui aussi subit la même différenciation de sa masse protéinique ! Plus il vieillit, plus ses sécrétions hormonales et protéiniques sont différentes, plus elles vont s’appauvrir. Donc, lui aussi a intérêt à prendre en considération cette différenciation protéinique qui est innée, parce que le programme d’apoptose est inscrit dans le génome !
Qu’est-ce que la neurologie ? C’est l’étude de l’ensemble des neurones, des transmetteurs hormonaux qu’en termes scientifiques, on dit endocriniens. Cela évoque un équilibre permanent. Il faut toujours tendre vers un équilibre pour n’avoir que la plus faible dépendance possible. Ainsi, entre les excès d’ablutions et leur insuffisance, il faut trouver un juste équilibre.
Pour passer les déferlantes métaboliques et émotionnelles de la ménopause ou de l’andropause, il faut s’efforcer d’avoir un équilibre alimentaire, hormonal, en polluant certes un petit peu par l’adjonction d’un ensemble de vitamines, de magnésium afin de retrouver un certain équilibre de vie. Je vous avouerais très humblement qu’il faut prendre le temps de l’expérimenter car cela ne se réalise pas du jour au lendemain. C’est souvent très dur et très difficile à réaliser. Parfois, on peut prendre un cachet d’aspirine pour calmer le problème, c’est plus facile. Vous savez comme moi que l’homme suit souvent le comportement des autruches car il aime se mettre la tête sous l’oreiller. Les recettes dans ce domaine ne sont pas faciles mais lorsqu’on les applique, on s’en trouve mieux par la suite.
Il faut créer une activité cérébrale importante, rester toujours à l’affût, être curieux, varier sans cesse son activité. La première activité, c’est la curiosité intellectuelle, c’est donc la première démarche ! La curiosité intellectuelle apporte toujours un petit supplément de plaisir lorsqu’on trouve la solution, il y a donc une véritable jouissance dans le travail cérébral. Cette jouissance va créer une hormone de plaisir : une dopamine. Cette hormone va atténuer les problèmes par des secrétions naturelles corticoïdes de base. L’activité physique apporte aussi un complément positif dans le même genre. L’activité cérébrale va de pair, parce que la dopamine, dans le premier cas, est supérieure à la seconde, c’est-à-dire à celle produite par l’effort physique. La dopamine, dont la durée de vie et d’actions sont les plus longues, résulte de l’activité sexuelle.
Dans l’acte physique de communion entre l’homme et la femme, l’un et l’autre sortent rajeunis, mais cela ne va durer qu’un certain temps. Mais si on y rajoute l’activité intellectuelle, alors on double le temps. Quoi de plus riche ? La neurologie est d’une précision surprenante.
Bien sûr, si l’on exerce une grande activité sexuelle tous les jours, on arrive à une saturation, on crée à nouveau un excès. Si l’on suit l’exemple de Casanova, bien illustré dans le film de Fellini (dix fois par jour), on en sort épuisé, mais une fois par jour, ou tous les deux jours, on crée un cadre dans lequel la dopamine va pouvoir induire une courbe protéinique plus intéressante.
Prenons l’exemple d’un vieux professeur que j’ai connu. Il n’était pas très âgé, il avait à peine la cinquantaine, or ce brave homme, malheureusement, paraissait vieux parce qu’il vivait comme un petit vieux. Certes, il avait la sagesse du savoir, un bon sens de paysan, il radotait dans sa curiosité, il ne cherchait pas à s’ouvrir à autre chose. C’était un excellent professeur de grec, de latin, de langues orientales, il passait des heures avec ses bouquins, mais il ne créait plus rien. Il vieillissait, se sclérosait, car il ne s’ouvrait pas aux autres. Et ce qui devait s’accomplir arriva : il fut atteint par la tremblante, la maladie de Parkinson. Cette forme de pétrification et de régression d’activité est d’évolution très rapide. Inversement, si quelqu’un entretient une activité variée, il va avoir en permanence la joie de vivre. Bien sûr, il fera, comme tout le monde, plus il avancera en âge, plus il deviendra gâteux, c’est le propre de l’homme, mais il le fera dans le plaisir et en s’en amusant parce que la dopamine va l’exciter et il sera demandeur de quelque chose.
Si dans le cas de la tremblante, on donne au patient une dopamine extérieure à un moment où l’organisme n’en produit plus. Il faut savoir que les secrétions internes vont, en conséquence, se tarir encore plus. Donner une hormone thyroïdienne à un animal, on induit une mise au repos de sa thyroïde. Donnez à manger à un animal sauvage, il ne chassera plus. Il faut toujours avoir une activité, une curiosité, mais aussi s’efforcer de se reposer en fonction des besoins de son corps. Dans les deux états évoqués, la tremblante ou maladie de Parkinson, on a soit une destruction des récepteurs dopaminergiques, soit une diminution irréversible de la production de dopamine.
Mais par contre, on observe parfois la même évolution clinique résultant de pollutions par le mercure ou de métaux lourds (aluminium…) qui bloquent les récepteurs de la dopamine. Si on réussit à remobiliser le polluant, y compris même les pesticides présents dans l’alimentation et ingérés, les récepteurs peuvent se remettre à fonctionner en permettant à la production de dopamine endogène de repartir. En neurologie, si la production peut être relancée ou ralentie, dans bien des cas, malheureusement, on ne peut relancer la machine. Il faut donc toujours rester ouvert à la vie !
J’ai connu un pharmacien qui avait une très importante connaissance en pharmacologie, à part cela, c’était un parfait abruti. On lui parlait d’art, cela n’avait aucune signification pour lui, des élucubrations vides de sens, disait-il, la sculpture en avait encore moins que la peinture ! Parlez-lui de femmes, c’était encore un superbe sujet d’ennui. Parlez-lui d’enfants, à la soixantaine, bonjour monsieur !, l’activité sexuelle, c’était terminé depuis longtemps ! Que d’embarras en moins ! Il devint donc parkinsonien.
Bref, vous l’avez compris, il faut s’ouvrir au monde ! En neurologie, il faut être curieux, activer tous ses récepteurs, or il y en a des millions, voire des milliards. Si on s’active, on active les émetteurs et les récepteurs. Il faut savoir s’extasier devant un beau tableau de Rembrandt et encore plus devant une jolie femme ! Réciproquement pour une dame, il faut savoir reconnaître un bel homme ! Ce n’est pas pour autant qu’on va courir après ! Il faut retrouver des satisfactions importantes, le plaisir est nécessaire ! Il faut oser se faire du bien car cela nous dope ! Épicure avait raison, la curiosité est d’une grande importance dans l’activité neurologique, cela donne la possibilité d’émettre des synthèses, des avis importants. Habituellement, les gens ne vont s’activer que dans le seul domaine qu’ils aiment, or il faut être très curieux et savoir changer de domaine. Il y a un enrichissement par la différence, les éducateurs jésuites connaissent bien ces données de la physiologie humaine
VII. Les protéines et la création
Les protéines, chacun le sait, se renouvèlent sans cesse, mais elles amènent aussi la création, car elles se créent pour créer. Il s’agit donc d’un renouvellement permanent. Il n’a de cesse d’induire une activité, une capacité d’innover, une capacité d’avoir un raisonnement pour aller plus en avant, créer, faire une découverte. La création n’est pas seulement un moment unique dans une vie, la création est la continuité d’un pensum. Ce dernier va faire aboutir son projet. Quand on construit un projet, on crée, comme dirait un sage, mais créer, c’est aussi se forcer à aller découvrir, c’est s’engager dans une volonté pour faire apparaître une nouvelle analyse, une nouvelle synthèse, une nouvelle manière de perception, une nouvelle manière de percevoir les sensibilités.
La création est donc un monde complexe qui génère en permanence un mouvement de vie, un mouvement de bien-être, un mouvement d’appréciation. On s’apprécie et on se fait apprécier. Le vieillissement, c’est le contraire ! Bien sûr, c’est aussi une façon d’être, de se prolonger dans un état de négation, dans un comportement de repli ou de refus. On refuse parce qu’on vit dans un passé, par le passé et pour le passé, par ce qu’on a été blessé. On croit pouvoir arrêter le temps !
Vous me direz, la production de protéines est moindre. Cela est vrai, donc on ralentit encore sa production malgré la demande. On se prépare à s’enterrer. On se prépare à prendre l’étape nouvelle dans les plus mauvaises conditions. Vieillir, c’est refuser la mort, c’est refuser de disparaître, c’est refuser de passer le flambeau. Donc, on se renie, on se refuse soi-même sans même en être conscient. La règle de l’homme est simple : faire la fête ou c’est la défaite !
On rencontre, en effet, un certain nombre de personnes pour lesquelles la vie est du vide selon leurs propos, ils n’imaginent plus aucune issue. En fait, ils expriment un désespoir. Ces personnes perdent leurs notions, leurs marques. Elles refusent d’avancer donc elles s’instaurent des règles qui leur sont nécessaires. Elles se figent dans un sectarisme intrinsèque religieux, philosophique ou personnel. Souvent, on rencontre des personnes âgées qui nous disent : « Si c’était moi, ça ne se passerait pas comme ça. » Ils restent parqués dans les règles, dans une règle qu’ils se sont fixés à eux-mêmes. Ils n’ouvrent plus les yeux sur le monde, se mettent des œillères, c’est insultant pour leur entourage, mais aussi pour eux-mêmes parce qu’ils se réfugient dans l’inquisition et progressivement, pour eux, il n’y a plus que le vide. Certes, vous me direz qu’il y a également bien des jeunes qui raisonnent comme des vieux. Avec la culpabilité, on refuse d’aller de l’avant. Ça devient un catéchisme qui entrave l’évolution positive du sujet. Nous consacrerons ultérieurement, un livre sur ce sujet capital, si notre renouvèlement neuronal nous le permet ! A suivre