Le professeur Bernard HERZOG, éminent spécialiste des sciences physiques et chimiques et des applications de l’électroradiologie en médecine s’est attaché dans cet ouvrage à plaider la cause d’une médecine humaine et humaniste et à dénoncer les déviances dangereuses de la médecine officielle. Il le fait d’une manière vibrante et passionnée, laissant parler son cœur en témoignage d’un métier, d’une profession qui devrait être tout entière dévouée à l’aide et aux soins de l’humain malade. Mais ce plaidoyer devient vite accusateur quand Bernard HERZOG entreprend de nous montrer les dérives de la médecine dominante actuelle qui s’est enchaînée aux exigences prioritaires des protocoles thérapeutiques pour lesquels le malade n’est plus qu’un échantillon modélisé pour pouvoir être inclus dans des groupes homogènes de patients soumis aux exigences de l’uniformité statistique.
Quand on lit les premiers chapitres consacrés aux protocoles de soins, aux traitements de masse et à la systématisation des traitements, on ne peut pas ne pas se rappeler cette phrase terrible de Saint Bruno, le fondateur de l’ordre des Chartreux quand il décida de quitter pour toujours le monde des apparences et des attributs sociaux : « A quoi sert à l’homme de gagner l’univers s’il vient à perdre son âme ? » Ces premiers chapitres posent bien là le problème : la médecine officielle « dans ses pompes et dans ses œuvres » a-t-elle perdu son âme ? Malheureusement, c’est à craindre si l’on suit attentivement la démonstration de l’auteur.
En effet Bernard HERZOG démonte avec une patience et une précision d’horloger, cette machinerie infernale qui voudrait tous nous transformer en autant de réplications d’un modèle unique et uniforme. Il le fait avec minutie en apportant au lecteur une foule d’exemples destinés à soutenir son argumentaire en faveur du caractère unique de chaque patient, de chaque souffrance. En soi, sa contribution à une relativisation urgente du dogmatisme médical justifierait la lecture entreprise. Mais notre auteur sait en outre allier à sa compétence scientifique et radiologique, un savoir et une pratique psychanalytiques et psychothérapeutiques qui confèrent à ses démarches et à ses réflexions une dimension peu commune : il en usera sans en abuser dans la deuxième partie de son ouvrage pour montrer les voies du respect des patients et de la réhumanisation des soins.
Toutefois ce serait bien mal connaître Bernard HERZOG que de croire qu’il voudrait en rester là. En fait, sa curiosité insatiable l’a poussé durant sa carrière, à explorer des voies nouvelles de la connaissance et de l’investigation clinique. À ce titre, il nous emmène dans les mondes mystérieux de la musicothérapie, de l’électrosomatogramme, de l’ionocinèse et des Oscillateurs à Longueurs d’Ondes Multiples (les OLOM). Les cas qu’il nous rapporte fidèlement sont autant de témoignages saisissants des autres voies possibles de la médecine. On ne surprendra personne en évoquant la longue suite des ennuis qu’il a connus avec le Conseil de l’Ordre des Médecins, permettez-moi de l’écrire en majuscules, car c’est dans toute leur majesté que ces honorables confrères ont finalement décidé de lui interdire définitivement l’exercice de la médecine, pour usage de procédés prétendus illusoires et insuffisamment éprouvés, réglant ainsi ou pensant régler son sort à un individu suspect de non-conformité aux Tables de la Loi, comme les interprètent ces casuistes de bas étage.
Devant ce procès en sorcellerie d’un autre temps et sachant que l’argument final de ces beaux messieurs pour tenter de briser l’élan de la démarche novatrice de Bernard HERZOG est d’oser prétendre que ses méthodes ne sont pas conformes aux données actuelles de la science (comme si ces Diafoirus en savaient quelque chose…), nous voudrions rappeler ici que dans un document récent, le Congressional Office of Technology Assessment des USA signalait à propos de l’évaluation des thérapies innovantes et alternatives si souvent contestées, que seules 10 à 20% des pratiques de la médecine conventionnelle dite officielle ont été prouvées scientifiquement, ne donnant donc aucun droit à ces donneurs de leçons, tirées de leur propre rigueur, belle leçon d’éthique professionnelle ! Oublions donc les rodomontades de ces ignorants prétentieux en nous remémorant ce bon mot qui fait florès dans le monde judiciaire : « D’un magistrat ignorant, c’est la robe qu’on salue ! », et venons-en aux choses sérieuses.
Bernard HERZOG fait état dans la deuxième partie de son livre, d’une grande expérience dans l’usage d’appareillages susceptibles de placer le patient dans des champs électromagnétiques de longueurs d’onde multiples. Les résultats qu’il obtient et dont il précise avec modestie qu’ils peuvent demander à être vérifiés, rejoignent ceux obtenus par Georges LAKHOVSKY avant la deuxième guerre mondiale et plus près de nous par PRIORE à Bordeaux. A chaque fois, la médecine officielle s’est déshonorée et ridiculisée dans son acharnement à nier et à détruire ces promoteurs d’une approche innovante du traitement des affections les plus graves. Il ne fait aucun doute que Bernard HERZOG est de cette veine d’inventeurs qui font honneur à la créativité et à l’inventivité et que des aboiements de roquets ne sauraient contraindre au silence. S’inscrivant dans cette longue lignée des inventeurs seulement soucieux d’apporter une aide à des patients abandonnés ou abusés par la médecine officielle, il a pris le risque d’une excommunication professionnelle. Aussi c’est avec le plus grand plaisir que je trouve dans ce livre, l’évocation du prodigieux Karl POPPER, le philosophe des sciences, cet inébranlable contempteur de la certitude scientifique, synonyme pour lui du plus sûr allié de l’obscurantisme. Comme nous sommes loin de ces benêts persuadés de détenir la vérité et le savoir en médecine.
Mais au-delà de l’évocation de ce merveilleux philosophe de la pensée scientifique, je voudrais terminer cette rapide préface par un souvenir personnel qui justifiera, je l’espère, toute l’énergie avec laquelle je souhaite apporter mon soutien à l’entreprise héroïque, dans tous les sens du terme, de Bernard HERZOG.
Nous étions alors en mai 1968 : jeune professeur à la faculté de médecine de Paris, je cherchais à comprendre le sens à donner aux événements qui déchiraient le monde universitaire et à définir mon action en tant que médecin. Formé à un conformisme ambiant de solidarité professionnelle, j’hésitais sur la nature des engagements que je devais prendre. Sur les conseils d’un de mes maîtres, je rencontrai un personnage énigmatique, un évêque, Mgr G…, qui représentait officieusement le Vatican auprès du Chef de l’Etat, à l’époque, le général De Gaulle. Alors que je lui exprimais mes interrogations, il me répondit : « Monsieur le Professeur, les choses sont très simples : La déontologie vous impose une solidarité avec vos confrères, dès lors qu’elle est exclusivement fondée sur l’intérêt du patient. Vous n’avez aucune autre obligation de solidarité avec vos confrères. Je dirai même plus : une solidarité non fondée sur l’intérêt du patient vous ravalerait à une vulgaire association de malfaiteurs. »
Fort de cette énergique et roborative interprétation, je pris donc toutes les dispositions qui me paraissaient en situation de crise, s’inscrire dans cette préoccupation de l’intérêt exclusif des malades et des médecins attachés à leur venir en aide. Je n’ai pas varié d’un iota depuis ce jour, et cet argument m’a considérablement aidé à définir une ligne de conduite dans les moments difficiles que j’ai eu à traverser au cours de ma carrière et dans lesquels ces pauvres institutions ordinales ne m’ont été d’aucun secours, mais ont toujours agi en vulgaires représentants de l’ordre établi, sans intérêt ! C’est la raison pour laquelle je suis fier d’être associé à la publication de ce livre de Bernard HERZOG auquel je tiens à rendre le plus vif et sincère hommage pour son courage et son inventivité incessante au service des malades. Qu’il reçoive ici le témoignage de mon respect, de mon admiration et de mon amitié.
Monsieur Pierre Cornillot est médecin, professeur de médecine et biologiste hospitalier. Il a fondé la faculté de santé, médecine et biologie humaine de Bobigny, dont il a été le doyen de 1968 à 1987. Il a présidé l’université Paris-Nord (1987-1992), puis a créé et dirigé l’IUP Ville et Santé sur le campus de Bobigny (1993-2001). Il est président de l’association Santé internationale. Après s’être investi parallèlement dans les actions d’aide au développement des pays du Sud, il se préoccupe aujourd’hui de la rédaction d’ouvrages sur la santé et la formation médicale, le système de santé et la recherche.