Pourquoi le cancer tient la science en échec
1- PSYCHE ET GENES
PR B. HERZOG - Conférence GRAIM –Paris
Permettez-moi de vous présenter ce thème, qui va peut-être vous surprendre, sur la relation entre la psyché et les gènes. Ces deux sujets semblent fort éloignés l’un de l’autre, mais je désire vous montrer que ces deux entités sont fortement intriquées dans la structure même de l’être humain.
Vous savez comme moi que les gènes, je dirais même l’ensemble des gènes, constituent dirons-nous le coeur apparent de la vie - du moins un état intermédiaire fondamental- qui permet à la cellule des protozoaires comme à l’ensemble de l’organisme des métazoaires de vivre et de se reproduire mais aussi que ce creuset fondamental vibre sous la pression et l’influence de certains épicentres de forces vibratoires énergétiques.
Si l’ensemble des gènes réagit à l’influence de l’état psychologique du sujet, c’est aussi parce que la Psyché réagit elle-même aux forces influentes des gènes.
Nous avons donc un mouvement identique et réversible dans un sens ou dans l’autre, une interdépendance et un échange permanent.
Ce mouvement ou cette interaction réciproque peut paraître surprenante au premier regard.
Après avoir été à l’écoute psychologique et clinique de milliers de malades depuis plus de quarante ans, c’est la conclusion qui en découle, du moins ma déduction personnelle.
A l’avenir, peut-être nos chercheurs confirmeront-ils le bon sens de cette observation, mais j’en doute, s’ils persistent dans le chemin de plus en plus étroit qui consiste à rester dans l’observation microscopique des formes et des micro- structures du chromosome ou de ses locis en tournant résolument le dos à une synthèse d’ensemble du corpus génétique, c’est-à-dire au fonctionnement de l’ensemble du sujet, à une conception holistique.
Mais quittons ce monde de l’observation au moyen de lentilles grossissantes, d’un macrocosme ignorant la structure de l’infiniment petit pour entrer dans le monde du vivant, c’est-à-dire le monde vivant de cet échange, lui-même situé dans un infiniment grand que l’on ignore tout autant car depuis Blaise PASCAL, nous n’avons guère progressé sur ces domaines.
Nous sommes surpris de voir des malades dans notre société occidentale sous l’influence de pressions psychologiques plus ou moins bénéfiques ou malfaisantes.
Nous observons chaque jour des sujets tourmentés ou aux prises avec des tornades émotionnelles, mais aussi des sujets « à problèmes », comme l’on dit, qui amènent comme par hasard l’observation de fléaux qui fleurissent dans leur corps sous forme de tumeurs, de maladies infectieuses telles que le sida ou certaines formes de dégénérescence nerveuse, etc. …, dont les effets peuvent paraître semblables aux descriptions anciennes de déficiences nutritives graves, telles que le scorbut ou d’autres carences vitaminiques fondamentales.
Cependant, grâce à l’interrogatoire, nous pouvons noter que ces sujets ont une observance régulière de produits alimentaires d’une très grande qualité. Certains ne s’alimentent qu’avec des mets choisis au sein desquels il n’est pas possible de déceler la moindre carence en éléments fondamentaux dont l’organisme ne peut effectuer la synthèse.
Pourquoi de telles maladies incurables peuvent-elles se développer sur l’être humain ? L’objet de mon propos n’est pas de contredire l’influence fondamentale de l’alimentation sur les gènes, mais au contraire de compléter les observations dans ce domaine.
En effet, tout sujet placé dans un entourage psychologique dénaturant ou déstructurant parvient progressivement à un état de destruction, non pas de l’extérieur, mais de l’intérieur du sujet lui-même. Aussi, lorsque nous examinons les résultats des examens médicaux, nous constatons que ces mouvements s’amplifient malgré les thérapeutiques les plus énergiques effectuées, d’un type ou d’un autre, qu’elles prennent place ou non dans un protocole rigide et méthodique comme nous avons le secret de les instituer depuis quelques décennies pour le plus grand bienfait des amateurs de statistiques, mais non obligatoirement de nos patients ni de leurs médecins.
Nous observons une certaine résistance s’installer aux plus beaux protocoles établis par les plus illustres membres de notre profession versés, par exemple, dans la recherche anticancéreuse. C’est ce que l’on appelle depuis plus de quarante années la « radio- résistance » ou la chimio- résistance ».
Cela n’a guère fait varier dans l’ensemble les protocoles ni les statistiques de mortalités donc d’échecs, encore moins les réactions des sujets soumis à ces thérapeutiques souvent fort agressives.
Nous voyons donc que l’organisme humain se défend à merveille vis-à-vis des plus furieuses agressions que nous lui proposons soit- disant pour son bienfait ! Nous observons dans ces cas une accélération extraordinairement rapide des processus morbides, comme si le sujet décrétait lui-même son terme final !
Pour illustrer ce langage théorique, il me revient en mémoire le cas d’un sympathique artisan que l’on m’avait amené en consultation pour un cancer de la lèvre inférieure, manifestement en rapport avec sa très mauvaise habitude de fumer et de garder trop longtemps son mégot au contact de la muqueuse labiale1.
Appliquant les protocoles rigides que l’on m’avait enseigné au cours de ma spécialisation, je le confiais à un chirurgien pour une exérèse en V suivant la méthode d’Estlander, auquel il crût bon de devoir associer un curage ganglionnaire latéro- cervical bilatéral, à titre préventif.
Huit jours après l’intervention, une adénopathie latéro- cervicale se développait ; elle avait déjà atteint le volume d’un poing !
Ayant conscience de l’explosion tumorale, qui avait gravi plusieurs étages dans la malignité selon la conception de la carcinogenèse de BERENBLUM, et tel un malheureux pompier impuissant face à un incendie allumé par une main malencontreuse, je proposais sans même y croire un traitement par les hautes énergies et j’eus vite la surprise de voir la malle, non seulement ne point fondre, mais se développer alors qu’elle était attaquée de façon massive en flux direct par des photons de hautes énergies !
La masse prit rapidement les dimensions effarantes d’un ballon de rugby alors que le faciès du sujet prenait la couleur jaune paille cireuse et blanchâtre des cas terminaux.
Malgré tous nos efforts, le brave menuisier devait rapidement s’éteindre !
De semblables exemples meublent la mémoire de tous les cancérologues car le souvenir est vivace de ces malheureux auxquels ils ont essayé de prodiguer les secours énergiques des thérapies officielles, assermentées et assenées obligatoirement, sous peine d’avoir à en répondre aux baillis de notre très belle profession, voire aux juristes qu’ils ont appelé en grand renfort de leur autorité …
Cette observation vous montre, et vous en avez certainement d’autres à me proposer, que nous ne pouvons que constater notre impuissance devant l’accélération extraordinairement rapide de certaines formes cliniques de tumeurs dès qu’on y touche, comme si le sujet avait lui-même décrété son terme final ; mais notre pudeur très particulière nous fait généralement omettre ces « cas malheureux » …Ils sont cependant extrêmement instructifs !
Si nous observons au microscope l’évolution génétique des cellules tumorales, nous apercevons au cours des chimiothérapies et des radiothérapies un énorme chamboulement dans les chromosomes, un bouleversement complet ! Nous voyons donc que le système chromosomique fait du « n’importe quoi », mais selon un ordre méthodique et non chaotique dont nous ignorons les lois exactes, ce qui est encore bien plus surprenant !
Certes, c’est une méthode de réagir contraire à l’intérêt vital du patient qui échappe à notre sens observatoire parce que nous sommes emprisonnés et encadrés dans un code rigide de pensée fort orthodoxe certes, très cartésien aussi, car nous imaginons que deux plus deux font quatre, alors que dans ces cas-là, deux plus deux font huit car nous n’avons plus là une progression arithmétique mais bien une progression géométrique !
Nous savons cependant que ce type de multiplication cellulaire suit des voies exponentielles de développement. Il peut aussi s’observer à la suite de refroidissements, et la mise à feu du processus carcinologique s’effectue sous nos yeux, par exemple à la suite de la surinfection de fibromes utérins jusque-là quiescents.
Ces phénomènes s’observent aussi lorsque l’on fait la chasse systématique aux micros calcifications mammaires comme je l’ai moi-même enseigné dans le passé. L’observation clinique m’a montré depuis que le simple fait d’ouvrir la paroi thoracique entraîne une suroxydation intense des tissus qui se surajoute au lourd choc anesthésique, - une forme d’intoxication majeure du système nerveux et endocrinien-, mais également à la destruction de tous les sites naturels de défense du sujet, notamment de l’atmosphère lymphatique ganglionnaire, ce qui conduit à une progression dans la dédifférenciation cellulaire parfois extrêmement rapide.
En quelques minutes au cours des interventions chirurgicales
La mise à feu de l’escalade de la dédifférenciation des cellules tumorales et de l’explosion des mitoses incontrôlées est le fruit d’actes thérapeutiques dont nous ne mesurons jamais assez lanocivité et que nous appliquons automatiquement comme le curé récite son bréviaire … croyant bien faire !
On ne se pose d’ailleurs jamais ce genre d’interrogation car l’auto- critique est passée de mode avec les protocoles oncologiques internationaux qui nous servent précisément de bréviaire et nous évitent de réfléchir …
Si nous reprenons l’examen microscopique des chromosomes, nous nous apercevons que les formes chromosomiques ne sont plus semblables à celles des premiers examens, c’est-à-dire à celles observées au début de la maladie. Certes, les modifications sont très faibles, les préparations semblent être plus ternes que les premières, ce qui correspond aussi au coloris du faciès du sujet qu’il soit morne, triste ou souriant. Nous observons après les traitements le développement d’une blancheur cireuse, un teint jaune paille et il nous a semblé qu’il y avait une identité entre ces observations microscopiques et macroscopiques, un parallèle à effectuer entre le coloris tégumentaire facilement accessible à l’examen clinique et l’analyse des chromosomes.
Les observations de cytologistes sont déjà anciennes puisqu’elles datent des élèves de Papanicolaou comme mon ami défunt Bernard PIERSON, or jamais les cancérologues n’en ont tenu compte jusqu’à présent alors que c’est un fait clinique incontournable.
Il faut savoir que le chromosome est une forme, un seing, une marque unique et principale d’un sujet qui va générer des dérivés de gènes en sachant que les gènes composent eux-mêmes les chromosomes. C’est une histoire un peu magique et féerique mais c’est l’histoire merveilleuse de l’espèce humaine.
Observer cette évolution au bout de la lorgnette d’un microscope est un grand plaisir pour certains qui s’en font gloire mais qui ne nous apprend rien, alors que si nous observons l’évolution au travers de la vie du sujet, il nous est alors possible de comprendre le pourquoi des évènements.
Permettez-moi cette comparaison qui va aussi faire grincer les dents à certains, que si nous effectuons de la philatélie et des voyages en chambre à travers un ensemble d’albums de timbres postes issus des cinq continents et des multiples pays qui composent notre planète, nous n’avons qu’une image certes parfois fort alléchante mais qui ne nous permet pas d’accéder à la réalité de ces pays et de ces peuples, encore moins de comprendre le pourquoi de la Vie humaine !
Il est aisé d’observer que lorsqu’un sujet est affectivement touché par un décès, la disparition brutale d’un de ses proches, il peut en paraître marqué. Cela ne s’apprend pas dans les universités, mais tout bon clinicien vieilli sous le harnais connaît cette période de la souffrance qui peut être pour certains une épreuve terrible dont ils ne se remettront jamais. Nos amis psychiatres l’ont graduée, pour imiter les sciences exactes, selon une échelle de zéro à dix, mais qui n’est pas une vérité pour moi étant donné que les pressions psychologiques peuvent exister et se développer soit au sein d’une famille, soit au sein de l’entourage, dans le milieu du travail, soit encore au sein de la vie tout court et engendrer des phénomènes surprenants.
Pour cela il faut enlever les lunettes déformantes des enseignements reçus, un peu trop rigides et fort incomplets, semblables à des bréviaires ou à de vieux disques ébréchés que l’on remet sans cesse sur le phonographe sans jamais se poser la moindre question !
On voit donc cette évolution s’inscrire dans le présent tant au niveau des gènes que des chromosomes. Tous ceux qui ont accompagné des mourants savent qu’après un départ, dans un couple, il n’est pas rare d’observer dans les semaines ou les mois qui suivent l’éclosion d’une tumeur, d’une hémorragie cérébro- méningée ou d’une infection que l’on ne peut juguler chez le survivant, comme si le trépassé attirait l’autre dans son sillage vers « l’au-delà ».
Avec mon épouse, nous avons observé onze départs dans une famille au cours de la même année.
Une douzaine de sujets dans une autre observation sont repartis dans « l’autre monde » sans appartenir tous à la lignée génétique de la famille concernée ce qui signifie que la Psyché, la vie affective et émotionnelle de toutes ces personnes qui vivaient en constante harmonie et en liens affectifs permanents les uns avec les autres, ont été touchés par la souffrance, l’absence et l’interrogation posée par le terme d’un être cher.
Un viol, par exemple, peut provoquer des troubles fonctionnels extrêmement importants, nous l’avons constaté sur un grand nombre de cas. L’existence jusque-là joyeuse et insouciante fut par un coup de tonnerre dans un ciel serein, bouleversée par la barbarie du désir d’un pervers ou d’un malade qui avait déjà détruit ainsi bien d’autres sujets. J’y reviendrai par la suite.
Une peur vive, la vision des horreurs de la guerre ou de conflits sanglants, déterminent des images qui peuvent pénétrer dans la psyché et provoquent soit un arrêt du renouvellement mais aussi un mauvais recopiage des gènes et avoir des conséquences pathologiques extrêmes sur le sujet lui-même.
Ils sont aussi parfois décelables dans la descendance comme s’il s’agissait d’une mutation dominante, mais également au travers des générations tardives, comme des mutations récessives suivant le langage de Grégor Mendel. On ne se pose guère ces questions quand on inonde les téléspectateurs de films d’horreur et d’épouvante : les psychologues et les psychiatres auront de quoi travailler.
Nous avons consacré plusieurs ouvrages, après vingt années de psychanalyse des cancéreux, pour montrer l’origine psychique de certaines tumeurs.
- La mort, l’amour et les rêves – Maisonneuve
- L’imaginaire cancéreux – Maisonneuve
- L’or des cendres – Jollois
- L’oiseleur et le cancer de l’Amazone – Jollois
- Cancer et Sida à la lumière de la Psychanalyse - Souny
Cela nous a occasionné le rejet offensé de nos confrères et beaucoup d’agressivité, cependant les faits cliniques sont incontournables et se répètent chaque jour. Récemment une jeune infirmière de quarante ans, mère de famille opérée en 1992, pour des micro- calcifications du sein droit, vint nous interroger pour une récidive dans le sein restant.
La consultation serait de simple routine si cette personne n’avait lu un livre consacré à « L’imaginaire cancéreux » où elle a retrouvé d’elle-même les raisons de sa tumeur. Je passe sur une enfance chargée : enfant non désirée, père odieux, multiples traumatismes dus à des changements de lieux successifs ou aux aléas d’un travail peu commode dans les hôpitaux avec plusieurs enfants.
« Si je reviens à l’époque et aux années qui ont précédé la découverte des micro- calcifications de mon sein droit, je peux dire que j’ai connu, par lassitude et abandon de confiance en la vie, une dépression fulgurante. Une amie infirmière que j’aimais beaucoup est morte à quarante et un ans. C’était une très mauvaise période parce que je lui étais très liée affectivement et sa mort me fit vaciller. Je considérais alors que personne n’avait besoin de moi sur terre, ni mon mari toujours en déplacement, ni mes enfants pourtant très petits. Ce que je voulais par-dessus tout à cette époque, c’était être aimée. Certes mon mari m’aimait mais il me le disait au téléphone et il se consacrait trop à son travail. Le week-end, ma mère, dont je souhaitais si fort une aide quelconque, ne venait pas. J’étais seule, à quoi bon vivre quand c’est si dur ? J’ai lâché prise. Je me serais suicidée si ma soeur n’était pas intervenue téléphoniquement.
Elle était partie vivre en Asie et c’est de là qu’elle m’a lancé un appel. Ce qui m’avait aussi beaucoup déséquilibrée, c’était le fait de devoir retourner travailler à l’hôpital, dans un milieu qui me déplaît, pour des raisons de contraintes financières alors que j’avais déjà suffisamment à faire avec mes enfants. »
La sommation des agressions psychiques est clairement évoquée, l’aspiration dans le sillage de l’amie morte ainsi que la dépression pré- tumorale, signe d’une immuno- déficience aigue, également.
« Quelques semaines plus tard, j’avais toujours mal aux seins depuis l’arrêt de l’allaitement. J’étais toujours fatiguée, mon médecin décide de me faire faire des mammographies « pour me rassurer » dit-il. Comme les résultats n’étaient pas bons, je décidais de ne pas y croire. Mes amis me disaient que je n’avais pas une tête à avoir un cancer et un matin je me suis réveillée avec le doute que la mort me guettait parce que je faisais l’autruche.
Un songe m’obligeait à une prise de conscience, mais je ne savais pas correctement l’interpréter :
J’étais dans une forêt avec mon mari, nous nous donnions la main et nous avancions sur un chemin très large. La forêt bien dense s’étendait de chaque côté au loin. Le chemin était fait de petits graviers noir et beige, blanc cassé, marron clair ; la montée douce du chemin s’arrêtait au sommet. Il y avait là une demi- maison, un abri de bus plus grand et une femme qui pleurait doucement. Elle refermait un sarcophage immense qui avait au moins deux mètres de long. Il était fermé par un couvercle fait de trois parties pivotant chacune sur un axe pour ne faire plus qu’un, une fois refermé. Je ne vis pas qui était dedans. »
« Mon mari était un peu plus loin, il m’a rejoint et nous partîmes. »
« Sur le mur du fond de l’abri, de l’autre côté du sarcophage, lui aussi fait de petits cailloux lisses agglutinés les uns aux autres, bien brillants, il y avait une céramique représentant un serpent dans
Il y avait dans le serpent marron clair ressemblant au chemin et au sarcophage, une sonde qui nous permettait de voir encore un peu le beau serpent en train de se faire manger. Il n’avait pas peur et vivait cela comme si il ne pouvait en être autrement.
Mon mari et moi repartîmes la main dans la main pour continuer le chemin fait de petits cailloux dans la forêt lointaine. »
des tons de bleu, de vert et de blanc. Il avait l’air très gentil. Je m’approchais pour le toucher, sa peau était celle d’un véritable reptile et à ce moment, venant du même côté que nous, arrivait un autre serpent à l’air mauvais, jaloux, qui s’est approché de la céramique et a mangé le beau serpent !
Je ne développerai pas l’interprétation onirique de ce texte. Retenons l’essentiel : la pensée négative va l’emporter sur les couleurs de la vie et de l’espérance.
Le rêve donne une idée, certes symbolique, des attitudes comportementales de la situation intra- psychique qui préside à la duplication des gènes en cours. C’est pourquoi le rêve est aussi fondamental et son étude aussi prioritaire, en sachant cependant que l’interprétation des images oniriques s’effectue sur plusieurs niveaux de façon concomitante.
Cette esquisse rapide va vous permettre de découvrir l’immensité du champ observatoire nécessaire.
Rendez-vous compte que :
- une image d’horreur, et Dieu sait que notre société en fabrique et en diffuse chaque jour à profusion,
- une crainte vive, et Dieu sait si dans notre société les agressions sont de plus en plus nombreuses,
- un mouvement d’affolement d’un sujet peut-être encore infantile et peu armé pour la vie,
vont se retrouver précisément inscrits au coeur du phénomène vibratoire qui détermine à chaque instant, à toute heure du jour et de la nuit, le renouvellement des sites géniques, c’est-à-dire des gènes et donc la vie du sujet.
Nous parlons bien de l’imprimante, des programmes et des logiciels pour reprendre le langage des informaticiens, qui va imprimer le code génétique. Comment cela peut-il se passer ?
L’informaticien Edmond Dewan pensait qu’au sommeil paradoxal correspondait le programme de développement du cerveau embryonnaire, l’élaboration de nouveaux circuits fonctionnels ou des processus mnésiques.
Dans un entretien récent, Michel Jouvet 4s’approche de notre conception par un chemin totalement différent du nôtre, mais complémentaire.
4 - Sciences et Avenir – n° 109 – Déc.1996- Janv. 1997 – p.15
« D’où mon hypothèse que le sommeil paradoxal aurait pour fonction de relayer la neurogénèse, en assurant la programmation génétique de l’individu. Non pas la programmation des comportements instinctifs de l’espèce, qui sont mis en place une fois pour toutes lors de la neurogénèse, mais celle des comportements spécifiques de l’individu. Les rêves seraient des moments de reprogrammation génétique de l’individu, etc. … »
Nous pensons que la phase lente est celle de l’élaboration et de la mise en place des composants biochimiques, tandis que la phase rapide du sommeil dit paradoxal constitue la phase de duplication des gènes. Il serait peut-être préférable de l’appeler phase profonde.
Les rêves constituent donc un reflet du recopiage des gènes à un temps précis, ce qui correspond à l’autre versant de la recherche scientifique : celle que les anciens avaient exploré longtemps avant Freud, Jung Adler, etc. … car les Egyptiens étaient des maîtres incontestés de ces abords et de la connaissance précise du fonctionnement cérébral. Le traité d’Artémidore d’Ephèse, au début de notre ère, n’est qu’un simple reflet de cet antique savoir inégalé et non intégralement retrouvé depuis.
Imaginez que nous soyons assis devant les nombreux postes récepteurs de télévision d’une salle de rédaction sportive, par exemple au cours des évènements sportifs de la dernière Olympiade, chacun ayant une sensibilité égale au milliardième d’Angström, donc une puissance réceptrice aussi parfaite que celle des radars et des instruments de bord des avions les plus modernes. Nous sommes alors dans un état physique de détection infra- sensible, par exemple aux infra- rouges, d’une précision telle qu’elle se note dans l’histoire du sujet de façon indélébile.
Vous avez tous vécu dans votre enfance des agressions dont vous avez gardé une mémoire vive, des évènements qui vous ont choqué, brusqué, interrogé ou blessé.
Cela est une constatation certes ordinaire que nous pouvons tous effectuer, mais qui ne semble rien nous apprendre si l’on observe l’extérieur du sujet et si l’on reste à l’étude morphologique d’un ensemble, en ignorant que le coeur du phénomène génétique a été atteint par un évènement qui s’y est inscrit et qui peut avoir des conséquences à long terme fort importantes.
En tant que clinicien de la Psyché, il m’est quotidien d’observer le retour, après des dizaines d’années, d’images inquiétantes d’un vécu sanglant ou traumatisant de la dernière guerre. Cela fait cauchemarder mais cela a aussi des conséquences sur le génome !
Ma formation scientifique et ma qualité d’analyste m’autorisent à vous communiquer ces faits. Il est vrai que chaque jour l’individu est soumis à des pressions semblables que tend à gommer l’uniformisation de l’information. Je dirais même d’une désinformation qui existe dans tous les milieux, même dans les sphères médicales où les pressions inquisitoriales souvent les plus mesquines s’installent pour raison de personnes, donc de pouvoir et d’argent.
Dans toutes les observations cliniques des sujets cancéreux nous rencontrons ce genre d’état de crainte. Il va s’insérer dans un ordre contraire à ce que devrait être l’évolution souhaitable de la vie. C’est vrai que mes confrères que j’admire pour leur dévouement, en particulier pour leur acharnement thérapeutique à une cause qu’ils savent perdue d’avance et dont certains n’ont cessé de retirer un bénéfice fort surprenant, ont réussi, par des influences administratives ou grâce à l’appui de laboratoires et d’une presse professionnelle totalement inféodée à l’industrie, à nous répéter sans cesse des protocoles, des conceptions et des obligations d’avoir à opérer, à prescrire des thérapeutiques dont nous connaissons par avance les échecs ou les effets iatrogènes … depuis plus de quarante années !!!
Les pauvres hères qui nous arrivent en consultation recommandés par leurs médecins, sont tous emprisonnés dans un système de craintes, de peurs, et souvent vivent une situation qui ressemble à la chasse à courre. On effraye l’animal, on lance une meute à ses trousses … ou on le relance à domicile sans aucune trêve, en le culpabilisant au besoin :
« Si vous ne faites pas ceci ou cela, vous allez mourir »…
- « Si je ne vous enlève pas votre sein, la tumeur va se développer et vous ne guérirez jamais » … Je vous ai inscrit au programme opératoire dès lundi matin … C’est pour votre bien !
- « Si vous n’acceptez pas cette cure de chimiothérapie, votre maladie deviendra vite incurable … »Pensez aux métastases … Et à vos jeunes enfants qui resteront seuls … »
Celui qui prononce ces mots, énonce ces phrases, sait parfaitement bien et pertinemment bien que la guérison de l’être humain qu’il a devant lui ne s’effectuera qu’après sa renaissance, c’est-à-dire dans l’autre monde.
Vous voyez donc que cette mise en tension permanente, que certains amplifient encore en téléphonant au domicile de leurs malades ou en leur écrivant des courriers de relance intempestifs5 les terrifie encore un peu plus, car ils laissent croire aux patients que leur thérapeutique les guérira et font flamber des espoirs qui seront en fin de compte traduits au niveau des gènes du sujet par cette notion de DESESPOIR et d’étouffement par une machinerie collective aussi implacable et aussi inquisitoriale que la pression militaire et policière au temps du cher petit père des Peuples !
C’est la nouvelle mode qui se masque derrière une expression charmante « le suivi des malades » …
Certes les malades demeureront intellectuellement dans cette pensée merveilleuse, semblable à celles des Contes de fées, d’une guérison assurée après « un traitement radical », mais ce qui sera communiqué aux gènes constitue comme un seconde ordre d’avoir à accélérer au plus vite le mouvement du terme final !
Nous observons dans les vagues successives des consultations, des gens en apparence calmes, détendus et souriants. Ces jeunes et belles femmes sont suivies par leur gynécologue qui leur a conseillé une mammographie de routine. Elles ont été informées qu’un prélèvement des micros calcifications observées est revenu positif, comme s’il s’agissait d’un nouveau jeu de société.
Elles viennent demander conseil, en apparence calmes et détendues, alors que dans leur for intérieur elles sont totalement paniquées et derrière ce masque se lit le courage et le désespoir d’un être aux abois comme celui d’un cerf blessé lors d’une chasse à courre avant la curée finale !
Imaginez ce qui se passe au niveau de leurs gènes et ce qui se passe au niveau de leurs chromosomes ! Qu’ont-ils reçus comme ordre ? L’ordre fatidique du départ ! Ils n’ont plus reçu l’ordre apaisant, c’est pourquoi certaines d’entre elles, uniquement au nom de « Centre anti-cancéreux » ou de « traitement radiothérapique ou chimiothérapique », laissent paraître à travers leurs lapsus ou certains petits gestes, leur désarroi et leur terreur vis-à-vis du monde médical, vécu comme les nouveaux inquisiteurs les plus hypocrites mais aussi les plus cruels. Certains plus structurés ont le courage et le dépit de dire à leur thérapeute :
« Mais ce que vous me conseillez c’est d’aller à l’abattoir ! » 10
« Mais Docteur, c’est la mort que vous m’injectez dans les veines, cela m’enlève toutes mes forces, toute envie de vivre !... »
Un notaire horrifié d’avoir perdu ses cheveux et sa santé sans aucun résultat rétorquait à son chimiothérapeute beaucoup trop agressif :
« Vous ne m’enverrez quand même pas les gendarmes pour m’obliger à me traiter alors que vous précipitez ma mort ! »
Il est donc surprenant de voir une réaction contraire à l’ordre de la pensée. Vous allez me dire à quoi sert donc cette pensée ? Est-ce seulement un intermédiaire ou est-ce seulement le lieu de la réflexion même de la conscience du sujet ?
J’ai passé beaucoup de temps à étudier les structures des cerveaux – je précise des cerveaux et non du cerveau -.
J’ai remarqué que leur fonctionnement est celui d’une multitude de cerveaux possédant chacun des possibilités et des capacités distinctes, tout en étant mélangés et imbriqués de façon surprenante dans un ensemble unitaire.
Nous imaginons que la pensée se loge dans le cervelet, mais le cervelet n’est-il pas la représentation de notre encéphale en plus petit ? On y observe bien trois structures. Ne serait-il pas le poste central de commande d’une vie fonctionnelle objective et subjective ? Ne serait-il pas la salle des relais ou la salle amplificatrice où des messages vont ensuite réagir sur les gènes et sur les chromosomes ? On retrouve précisément le noyau des douze paires crâniennes en regard du cervelet, sous le plancher du IVème ventricule et des grandes voies ascendantes et descendantes du neuraxe.
Placez un sujet devant des images fugaces, excitatives, déstabilisantes, effrayantes ou sensuelles : nous observons que l’ensemble du corps réagit à ces images. Prenons par exemple le cas de ces beaux corps de femmes en tenue d’Eve que la presse nous offre de plus en plus … Un homme mis devant elles recevra une suggestion et si par hasard une très jolie personne débute un mouvement de danse ou prend une posture qui peut laisser supposer qu’elle est dans un état amoureux … Le sujet va aussitôt vivre une excitation et nous verrons que tout le mouvement endocrinien va instantanément se mettre en effervescence : il sera très vite prêt au rut comme l’animal est déjà prêt en lui.
Vous me direz : « Et celui qui n’éprouve aucune envie ? » Cela existe certes, je le concède volontiers, mais cela générera d’autres phénomènes plus ou moins pervers, plus ou moins impulsifs, qui vont instantanément apparaître.
Placez le sujet dans un monde où la peur règne. Il sera vite broyé ! Il deviendra un fantôme de lui-même et vous le verrez devenir hagard, il sera rapidement dans un état déplorable.
Avez-vous observé ceux qui sont revenus des camps de la mort, qui ont pu survivre aux prisons ou aux geôles fascisantes ?
Combien ont pu en revenir et survivre, dans quel état sont-ils ? Comment étaient-ils avant et que sont-ils devenus ? Ils ne sont plus les mêmes !
Ce ne sont plus les mêmes sujets ! Tous les observateurs de la famille ou leurs amis s’en rendent compte.
Avez-vous écouté et observé toutes ces personnes qui ont eu à subir les agressions sur leur corps, ces pauvres filles violées et qui sortirent malgré tout vivantes d’une épreuve où d’autres perdirent la vie ?
Certes, elles portent le même nom, elles ont le même passeport qu’auparavant, la même carte d’identité mais elles ne portent plus la même carcasse car leurs gènes, dans tout cela, ne sont plus les mêmes, ils ont changé !
Tout leur système chromosomique et hormonal a littéralement explosé, il a évolué vers une autre forme dans laquelle il supporte, mais les sujets ne sont plus les mêmes, ils ne sont plus identiques. Certains semblent absents, comme ces pauvres filles traumatisées par le viol et l’agression de la prostitution subie et imposée. Certaines sont transformées à vie, dans un état d’hébétude et de passivité, d’autres sont frigides à vie, allergiques à la relation.
Supposez que sur les écrans de radar du poste central de commande, les signaux d’horreur aient saturé le système, comme des excès de bruits intenses, de vibrations soniques aberrantes le réalisent, aussi les circuits électriques ont-ils été perturbés. Certains sont grillés. Le système endocrinien a littéralement explosé ! Cette observation vous montre que tout a changé dans le coeur génétique du sujet et que les chromosomes ont subi l’influence de la psyché !
Certes, vous m’opposerez l’argument qu’à l’époque actuelle, dans notre société, nous ne subissons pas les mêmes effets. La presse vous prouve tous les jours le contraire !
Je vous avouerai que quarante années d’observation du paysage psychologique et médical m’ont laissé l’impression fort désagréable que nous avons évolué malheureusement vers le sens le plus autoritariste, le plus bureaucratique et le plus réductif, tel que nous n’arrivons même plus à le contrôler, que nous sommes ébahis, surpris de ces évolutions détestables qui briment chacun de nous, nous imposent des façons de penser et d’agir déplorables, même dans notre métier, contraires aux intérêts de nos patients et de nous-même … Pourquoi imposer des suivis à des sujets qui ne le désirent absolument pas ou se refusent à n’être que des dossiers ou des numéros de matricule ?
Parce qu’un texte légal impose ceci ou cela sous la contrainte non exprimée de percevoir des écus, je veux dire des rentes. Vous voyez de quel genre d’influences détestables, hypocrites et sournoises, nous sommes tous malades …
La myriade de textes de lois dont on nous inonde n’a pour objet que de justifier les prérogatives et les avantages acquis d’une bande de sujets inconséquents et inconscients de leurs nuisances, qui ont mis à mal la relation fondamentale et sacrée du médecin et du malade.
Vous voyez donc que nous ne sommes guère éloignés des très belles époques historiques que l’on accuse sans cesse pour ne surtout pas regarder la nôtre, car nous sommes tous placés dans le même tourbillon. Enrégimentés de gré ou de force sur un navire de la Royale où nous n’avons rien à dire et uniquement à observer et à subir les mêmes effets … détestables de décideurs incapables, incompétents, ignorant tout de la vie … mais aussi de leur pathologie mentale dévastatrice, désertifiante ! Oh, vous me direz, c’est un manque de foi en soi-même.
On pourrait repousser d’un revers de main toute cette pression sociale bureaucratique et psychologique et se lancer et s’enlacer dans la joie de vivre !
Ma foi, je vous le concède : cela est fort vrai mais combien d’hommes et de femmes peuvent encore le faire ? Il faut être particulièrement sage pour le comprendre et y parvenir, avoir une grande énergie, beaucoup de courage et une extrême détermination.
Je ne suis ni un ermite ni un téméraire, mais un simple observateur, ce qui m’a permis en tant qu’artiste de dresser la toile de fond d’un tableau qui permet de regrouper tous ces états, car le reniement est un sens inné de l’espèce humaine.
Dans notre tréfonds, au plus profond de nous-même on le sent, on le pressent mais l’homme brille par son absence de prendre une telle décision car il a honte de lui-même ; il a peur de s’avouer qu’au fond de ses chromosomes et des ses gènes, il a l’appréhension de trouver la solution qui lui permette de trouver la vie, d’oser vivre le grand voyage, d’oser entreprendre la merveilleuse aventure, en se détachant des sucettes et des colifichets et adossements infanto-
juvéniles mais aussi des miroirs aux alouettes qu’on agite sans cesse sous ses yeux pour mieux le perdre.
Comment résister à l’intoxication médiatique permanente ? Comment résister aux prophètes du faux savoir et de la fausse connaissance ? Comment s’affranchir de la tyrannie de ses propres caprices de paresse ou de ses pulsions d’acquérir sans effort, mais aussi de ses fantasmes obsédants de pouvoir sur les autres ? Comment échapper à son propre aveuglement ?
Il suffirait d’écouter la petite voix intérieure, celle de son coeur qui nous conseille toujours d’aller vers la vie, la joie, d’avoir foi dans la vie et en la lumière de la vie, dans le respect de soi-même et d’autrui !
Vous me direz que des milliers de chercheurs, une grande armée de cerveaux et de génies est en éveil, dont la plus grande partie est constituée par d’honnêtes gens qui croient en ce qu’ils font.
Ils pensent que la thérapie pour lutter contre les cancers ou les différentes pestes léprosiques des nouvelles générations passe par leurs merveilleuses découvertes et que la chimiothérapie est d’une nécessité absolue, car sans elle, le fléau serait encore beaucoup plus grand, que cette épidémie de tumeurs deviendrait vite impossible à juguler et que, sans elle, nous serions totalement désarmés ? Mais avec elle nous sommes tout aussi désarmés ! Les tumeurs expérimentales du rat ou de la souris n’ont strictement rien à voir avec les cancers humains car seul l’homme possède une psyché, un champ de conscience qui interagit avec ses gènes !
Certes, nous avons engouffré dans la recherche de molécules miracles des sommes pharaoniques de plus en plus colossales depuis quarante années, et il est vrai que la chimiothérapie a fait beaucoup de progrès … et comme l’avouait récemment un directeur de laboratoire : « Il faut ensuite « la rentabiliser » … même si on sait qu’elle est inefficace ou iatrogène ! »
Voulez-vous un exemple clinique ?
Que pense l’inconscient de la chimiothérapie ?
Au cours d’une séance de psychanalys une jeune femme atteinte d’un cancer de la thyroïde, pour lequel elle a été opérée, rapporte le rêve suivant :
Je suis avec Muriel Rainon. Je bois un verre de lessive que je viens d’acheter car elle n’était pas chère. Muriel me dit que c’est pour cela qu’elle est très amère. Le goût est odieux. Ce goût amer je l’avais encore au réveil !
Commentaire de la rêveuse à qui l’on conseille un complément thérapeutique par l’iode radioactif :
La lessive n’est pas un aliment, elle sert à nettoyer le linge donc l’enveloppe. Il n’est pas normal de vouloir se « purifier » en buvant ce breuvage. Il ne faut pas confondre l’intérieur et l’extérieur du corps.
Je ne saisis pas bien quelle interprétation donner à ce rêve. Peut-être me dit-il que la remise en forme de l’intérieur ne passe pas par l’oralité : évidemment le lessivage du corps entraîne la chute des cheveux, de la vitalité, de la résistivité, etc. …
Muriel Rainon était au lycée avec moi, c’était une jeune fille gentille et sympathique mais on ne savait jamais ce qu’elle pensait réellement.
Les rayons, la chimiothérapie, les isotopes radioactifs constituent une forme de lessivage du corps nocif pour les glandes, notamment les surrénales et les tissus à turn over rapide.
A posteriori le goût est amer : l’amertume est le ressenti du corps vis-à-vis du traitement proposé : son goût est « odieux ».
Tout traitement de masse, au moyen de protocoles collectifs constitue une suite d’errements, il est ressenti par l’inconscient comme une dictature qui raye le libre choix du sujet, sa liberté spécifique. Il est vécu comme très irrespectueux, car il faut laisser le sujet (Muriel) mûrir (intégrer les raisons de) son problème, être libre de son développement eschatologique.
Elle a trouvé des moyens finement élaborés pour éliminer la résistivité naturelle des corps ce qui aboutit certes au blanchiment chromosomique et cutané observé par le clinicien. Il est vrai que cette chimiothérapie a fait des progrès immenses pour des résultats dont on se passerait fort bien ! Vous me direz que, par contre, les rayons et la radio- thérapie sont de plus en plus puissants, de mieux en mieux contrôlés, les courbes iso doses et le volume tumoral de mieux en mieux ciblés, que depuis Curie, nous savons manier les isotopes et que nous savons désormais les décomposer, les dégrader en différentes formes et puissances puisque nous décrivons des alpha, des gamma, des bêta, etc. …
Mais nous découvrons toujours que ces diablesses de tumeurs deviennent de plus en plus résistantes à ces merveilleuses thérapeutiques, aussi nous faut-il rallonger les temps
d’irradiation, les doses, les soins et tout cela aboutit à des mélanges infiniment étudiés, programmés après des centaines de congrès et colloques, en des lieux toujours fort attrayants. Aussi, nous avons désormais à notre disposition une palette subtile, merveilleuse, pour lutter contre ces épouvantables cancers et ces maux qui nous envahissent de toute part …
Les journalistes agréés et peut-être même un tantinet intéressés n’ont de cesse de nous répéter que ces fléaux seront vite jugulés, qu’on trouvera rapidement les vaccins après la chimiothérapie et que nous parviendrons vite dans le meilleur des mondes où la vie sera éternelle …
Entre nous, je peux vous le confier : nous avons oublié, chemin faisant, d’étudier les conséquences de la radiothérapie et de la chimiothérapie. Nous les réservons en des congrès restreints à nous-mêmes, à quelques communications furtives, où surtout nous avons oublié d’étudier comment nous pouvons nous débarrasser des conditions de contraintes et de peurs. Au contraire, nous continuons de plus en plus à désertifier le mode relationnel, à amplifier les horreurs, les nouvelles négatives, l’art de la dépravation, de la libéralisation au nom de la liberté des aberrations, des toxicomanies, ce qui conduit à faire fructifier certaines prairies qui sont déjà asséchées, désertiques, minéralisées …
Je remarque aussi que certains, qui passent leur vie à redécouvrir ce trésor sont aussi en plein essor financier car emboucher les trompettes des zélés serviteurs de l’industrie octroie bien des récompenses et des postes très importants.
Aussi, il ne restera plus bientôt qu’à être soigné selon les indications du grand ordinateur alimenté par les cerveaux les plus brillants de l’espèce dans l’hypertrophie de l’intellectualisme et des caboches, alors que tout le reste aura disparu …
Nous pourrions nous apercevoir que nos moyens sont limités et que nous ajustons nos traitements sur des symptômes mais non sur la réalité matérielle du mal lui-même. Et pour cause, nous sommes comme des borgnes semblables au Cyclope ! Avec un oeil nous ne voyons pas grand-chose et il y a encore ce diable d’Ulysse qui, avec son pieu et pour des raisons de commerce, finit par vous le crever et vous aveugler ! Pour moi la différence n’est pas très importante, car en ne voyant qu’une facette de la réalité on s’aveugle totalement du reste ! Pour exemple, je vous conterai à propos des cancers ORL et de la cavité buccale et plus particulièrement de la langue, que l’on recherche toujours parmi les facteurs prédisposant le tabac, l’alcool, l’hygiène dentaire défectueuse. Certes, face à un chicot dentaire, à une hygiène buccale déplorable d’un sujet atteint par la double toxicomanie du tabac et de l’alcool, on est en mesure de s’attendre après une leucoplasie à la transformation néoplasique, mais a-t-on réfléchi un instant à la pulsion fondamentale qui entraîne le sujet à se négliger ainsi qu’à s’intoxiquer lentement et à choisir une forme détestable de trépas ? Les plus grands professeurs de cancérologie ont fait dépense de sommes ahurissantes et ont fait des carrières sur la publicité contre le tabac et l’alcool, mais ils n’ont curieusement jamais réfléchi à l’importance de la pulsion négative 6pas plus qu’au lien invétéré qu’a le sujet envers le sein maternel qu’il recherche contre vents et marées à retrouver, même dans sa version négative, car ces personnes ont souvent subi des « marâtres » dans l’enfance ou ont vécu dans une forme détestable de matriarcat, ce qui les amène à rechercher sans cesse et encore ce sein maternel négatif qu’ils retrouvent dans la nicotine ou les brûlures de l’alcool. Certains n’ont aucun respect pour eux-mêmes car on ne leur a pas enseigné la joie de vivre, encore moins le respect … d’eux-mêmes ! 6 - Le serpent marron du songe précité.
Voilà bien un ensemble de remarques fort peu agréables, me direz-vous, bien qu’elles soient la réalité quotidienne du clinicien. Je me permets de vous indiquer que dans certains cas, mais non point dans l’ensemble des cas, il en est ainsi car vous savez aussi bien que moi que la maladie est régie par un ensemble de facteurs non prévisionnels. La médecine est une science approximative et aléatoire. Il s’agit plutôt d’un art où malheureusement l’observation et l’intuition ont été bannies pour raison d’inquisition ordinale et d’accouplement lubrique et intempestif entre certains administrateurs et la perversité de certains industriels, je veux parler des industrieux colonisateurs de la santé.
La médecine n’est donc pas une science exacte, loin de là, mais un art d’approximation et de tâtonnement où la répétitivité et le psittacisme constituent deux lèpres qui empêchent le médecin de voir, d’entendre l’autre, de l’observer, donc d’évoluer et d’aider réellement son visiteur. Etant donné la randomisation et l’organisation de plus en plus administrative des relations médecins- malades, fruit des élucubrations de nos énarques, les artistes et les créatifs ont progressivement disparu de notre profession. La situation s’est pétrifiée. Il ne peut y avoir de progrès sans une réflexion, les chercheurs ne recevant des subsides que dans la mesure où ils travaillent pour des laboratoires, donc pour l’industrie, ce que vous savez aussi bien que moi.
Si nous pouvons intervenir sur la psyché de certains sujets, si nous pouvons imaginer avoir une certaine efficacité sur l’évolution chromosomique et génétique de ces mêmes sujets, nous pouvons donc entrouvrir une lucarne.
Je m’explique : il y a une vingtaine d’années environ, je me suis posé cette question face à YANNEZ, une femme porteuse d’une tumeur du sein relativement importante accompagnée d’une adénopathie axillaire parce qu’elle récusait avec véhémence toutes les méthodes habituelles : chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie, ayant observé leurs effets néfastes sur ses amies.
Je m’étais déjà posé la question de l’interaction entre la psyché et les chromosomes, car il faut bien un chef d’orchestre qui organise le bal des mitoses, la vérification du code génétique, les cartes chromosomiques et le choix d’autres gènes …
Mon hypothèse était la suivante :
Si nous avons une action sur le recopiage des gènes et notamment des chromosomes, nous aurons une action sur la psyché et vice-versa.
J’ai pu observer un développement clinique de la lésion tumorale extrêmement ralenti et une stabilisation pendant une dizaine d’années par ce chemin que veulent ignorer les cancérologues !
Donc l’ensemble des méthodes naturelles de psychothérapie et leurs corollaires ne peut être que bienvenu car l’essentiel est bien la méthode de faire comprendre au sujet ce qu’est la vie, de faire réaliser au malade la vie qu’il désire, mais aussi de faire enchanter la vie, de la lui faire entrevoir d’une façon positive, c’est-à-dire de faire rayonner la vie, et de lui montrer combien il est possible d’ensoleiller sa propre vie !
L’ensemble s’effectue par la prise de conscience du temps, non point du temps prévu par l’administration qui ignore totalement le rythme solaire, la chronobiologie, mais bien par la prise de conscience du temps de la vie qui est spécifique à chacun d’entre nous et qui inclut la prise de conscience du temps de repos que beaucoup d’entre nous ignorent ou qu’on veut leur faire oublier tellement nous vivons dans un temps pressé, compacté.
Cette démarche comporte aussi la prise de conscience du temps vibratoire et de l’interaction entre le microcosme et le macrocosme. On donne le temps de la couleur, de la couleur naissante de la vie et de la naissance de la vie qui ne se génère jamais dans les parties sombres des ornières du pourrissement du labyrinthe mais bien dans le feu de la vie, c’est-à-dire dans les couleurs vives et gaies de la vie !
Voilà pourquoi un sujet, qui a été éduqué dans la morale négative des brimades incessantes et du rejet du corps selon les différentes religions qui enseignent la culpabilité comme la chose essentielle, a toujours moins de chance de s’épanouir et de se réaliser que celui qui n’a pas connu ces funestes habitudes transmises par les parents et par la pression sociale.
C’est pourquoi celui que se renie a beaucoup moins de chances que le sujet qui a la joie de vivre et donc la foi en la vie, et que celui qui possède ce joyau doit bien sagement éviter de se perdre dans le chemin du reniement.
Car le fait de se renier consiste aussi à bloquer l’évolution de ses gènes dans le recopiage, c’est-à-dire de contracter son propre temps, de le crisper.
Le recopiage des gènes dans leur totalité et leur plénitude exige d’éviter scrupuleusement toute crispation inutile, toute peur, tout stress, tout affolement, toute panique qui serait contraire au sens souhaité d’une transmission majeure.
Combien de gens, à la suite d’une émotion vive, d’un stress, vont se développer, se réaliser et devenir des « hyper- hommes », alors que d’autres sujets, face à ce même stress, vont devenir des « sous- hommes », des « dégonflés » aussi bien du haut que du bas !
C’est au combat que l’on prend la dimension et la réalité des hommes et c’est aussi dans ce feu que se forgent les grandes destinées.
Nous aurons donc tout un panier d’observations et peut-être d’interventions à évoquer, notamment l’écoute bienveillante et le sourire chaleureux du thérapeute qui vont permettre d’apaiser, de redonner confiance au sujet et si l’on pratique ensuite des examens de laboratoire, nous verrons que le système lymphocytaire va commencer lui aussi à se calmer et non plus à s’affoler et à se paniquer. Au contraire, il va reprendre une certaine vie ; donc on peut imaginer que les gènes vont aussi calmer leur jeu !
Vous noterez cette relation, cet échange permanent entre l’extérieur du sujet et l’intérieur, l’intérieur de la caboche qui devient l’extérieur des gènes et les gènes eux-mêmes qui deviennent l’intérieur. On voit donc se dessiner des cercles concentriques qui s’imbriquent les uns dans les autres, qui se meuvent selon les circonstances et dans chaque situation va naître une faveur ou une défaveur.
Cela me fait penser à un sujet que l’on m’avait recommandé, parvenu à un stade terminal. Au travers de l’écoute et de l’épuration psychologique des conflits, cette femme a réussi à vaincre temporairement son mal et à repousser son terme. Jusqu’au terme qu’elle a peut-être elle-même choisi et cela, sans aucune intervention thérapeutique lourde, inutile et fort onéreuse pour ceux qui les subissent, mais d’un excellent rapport pour ceux qui les prescrivent. Or, vous savez comme moi que les conseilleurs ne sont jamais les payeurs.
C’est en effet une manière de soigner ses intérêts qui ne ressemble pas à la méthode homéopathique, ni à la remarquable méthode d’immuno- modération de notre ami le docteur R.Roudier.
La médecine officielle oublie trop que le Verbe a une force persuasive et une puissance de percussion aussi excellente qu’il est possible si on s’en sert, une force rédemptoire et rédemptrice que curieusement, nous autres médecins de cette fin du second millénaire, voulons totalement ignorer, alors que les disciples d’Esculape et les prêtres ont fonctionné durant des millénaires sur ce modèle. Certaines religions ont parfaitement compris l’importance essentielle du Verbe et c’est pour cela qu’ils ont institué le confessionnal, un lieu où l’on dépose sa chienlit, où on se purifie, car en sortant du confessionnal on se sent allégé des propres charges qu’on s’est soi-même institué. Ce n’était pas une si mauvaise thérapeutique et la grand messe du dimanche ressemblait fort aux lessiveuses où on faisait cuire le linge et dégorger les eaux malpropres ressortant par les gargouilles extérieures au bâtiment.
C’était une facette différente, sans plus. Ces méthodes étaient beaucoup moins toxiques que la pharmacopée actuelle. Car l’inquisition n’a pas changé. Elle a seulement changé de forme et de camp. Certains malheureux regroupés dans les hôpitaux dits spécialisés dégorgent entre eux leur problématique quand leur psychiatre n’est pas là afin de pouvoir survivre.
La psychiatrie chimique est aussi dangereuse que l’étaient les routiers au Moyen- Age, avec c
Plusieurs patients, au cours de mes vingt années de psychanalyse, ont effectué le rêve qu’il y avait une vespasienne implantée au milieu de ma salle d’attente et quand les rêveurs arrivaient avec une envie pressante et impérieuse, les autres patients leur indiquaient que le lieu était précisément celui où l’on venait déféquer pour s’alléger … et mieux vivre ! Dans les bons vieux temps de l’inquisition, la condamnation était le bûcher, une forme d’extermination par feu, et le malheureux pour la moindre peccadille s’entendait dire « je vous condamne au nom de … ». Aujourd’hui on vous inquisite en tous lieux, en tous genres et dans tous les états au nom de la liberté, de l’égalité et même, dernière farce, d’une certaine conception de la fraternité ! Aussi, pour toute absolution on vous donne une toute petite pilule magique et merveilleuse qui vous tue lentement mais sûrement car elle va vous rendre esclave, aussi esclave et plus esclave encore que les esclaves de Neron ne l’étaient !
Aussi vous devenez dès sa prise esclaves de Satan : « Ca vous attend » !
Cela nous attend tous … C’est cela Satan, car toutes ces merveilleuses molécules de synthèse asphyxient nos petites cellules grises. Elles réduisent nos encéphales et les ramènent à l’état larvaire comme les Jivaros le faisaient si bien au moyen d’herbes pour obtenir de tous petits cerveaux mais en préservant l’apparence, car asphyxier la Psyché c’est asphyxier l’air des gènes ! Nous ne devons jamais effacer, nous ne devons qu’harmoniser cette psyché et le travail des gènes et leur favoriser une duplication totale en leur donnant cette qualité de respiration et d’air qui leur est indispensable, car la psyché c’est bien l’air des gènes ! C’est là qu’ils puisent leur propre énergie pour se renouveler. C’est là qu’ils se ressourcent précisément, dans la source de l’état du bienheureux.
Oh, ce n’est pas une prédication que je vous fais ce jour, c’est seulement la résultante de quarante années d’observations. Comme ZENON autrefois, j’ai pu accumuler une foule d’observations qui sont résumées dans la synthèse que vous venez d’entendre, avec le regret immense de ne point avoir pu soulager et aider des milliers de malades que j’ai vu être immolés sur l’autel du sacrifice et du « glorissime credo » des grands prêtres qui tiennent le haut du pavé de notre illustrissime profession.
Vous me direz une fois de plus que je suis loin des gènes alors que nous sommes précisément au coeur du problème !
Les gènes ne peuvent se développer et se renouveler, se recopier, que s’ils sont dans un parfait état de pouvoir le faire comme un bon coureur doit être au mieux de sa forme pour réussir sa course de fond, car le phénomène ressemble aux jeux de l’Olympe. Cette course du marathon dure l’instant d’une vie, vingt, trente, quarante, soixante ans, voire plus car vous le savez, une carcasse ça ne se change pas comme les pièces d’une voiture !
Nous conservons la même carcasse et pourtant, grâce aux gènes, elle se renouvelle sans cesse, chaque jour. A chaque instant de notre respiration, des milliards et des milliards de noyaux se régénèrent.
Lorsque l’on urine, lorsque l’on évacue sa chienlit, on éjecte ses noyaux cellulaires morts ou en train de se liquéfier alors que les autres, toutes les cellules jeunottes, sont toutes prêtes à vous faire réaliser le baiser de l’amour de la vie afin de vous enivrer du soleil de la vie, de vous faire connaître à vous aussi la totalité, la plénitude d’être au travers du passionnel de l’amour.
Que c’est beau la vie !
Que c’est joli un corps !
Si nous savons le respecter. Eh bien, quel respect lui portons-nous ? Nous ne le laissons jamais en paix alors qu’il n’a guère le temps de respirer !
Donnons-lui le temps du repos dans la paix de la chose. Accordons-lui le temps, tout le temps nécessaire pour que la symbiose et la communion solennelle s’effectuent.
Entre son air et ses gènes, entre sa psyché et ses milliards de gènes différents qui constituent le génome qui nous construit, nous maintient en vie et nous permet un art de vivre, il y a une interaction. Ce sont tous ces gènes qui nous permettent de faire les choses essentielles de la vie : serrer une main, caresser les cheveux d’une jolie femme, caresser les belles sculptures de bois ou le dos de notre chat. Effleurer avec les yeux les plus doux les plus jolis tableaux, les plus belles miniatures. Sentir avec tous ses poils et tous les pores de sa peau combien le vent frais qui nous caresse et nous entoure nous permet d’apprécier la fraîcheur de l’air et nous fait savourer la vie.
C’est cela être thérapeute !
Savoir apprécier la splendeur de la vie et la faire partager car elle est le fruit du véritable travail des gènes car nos chromosomes ne sont pas seulement des cartes de géographie où l’on va découvrir sur quelques locis qui vous êtes, un homme ou une femme ; si vous avez des tendances perverses ou si un tueur sommeille en vous cela peut être aussi un sculpteur, un peintre de génie ou un romancier …
Il y a là, dans le génome, tout le patrimoine génétique de votre ascendant et de votre descendance, mais si l’on imagine que chaque maladie est le fruit d’un gène comme la sclérose en plaques ou la maladie de Parkinson ou ceci ou cela, on n’a strictement rien compris à l’ensemble ou notamment à l’origine de la maladie, au pourquoi de la rupture chromosomique, au pourquoi de la duplication aberrante du gène, au pourquoi de l’incorporation du prion dans le génome et au comment structurel lui-même … de la communication, de l’information elle-même.
Imaginez une femme qui fume et s’enivre de la fumée de ses cigarettes. La voici enceinte. On a beau lui répéter que ce n’est pas bon pour son foetus, elle amène l’enfant qu’elle porte à l’abattoir !
Regardez cet homme qui honore Bacchus du matin au soir et du soir au matin, il détruit sa propre lignée !
Tous ces comportements handicapent non seulement le sujet mais aussi sa descendance car ils engendrent des phénomènes que nous connaissons fort bien.
Toutes ces gueuseries à la mode qui associent la prétention à l’ignorance sont le chemin de notre propre déchéance. En ne prenant pas le temps de vivre, en supportant l’insupportable, en cultivant l’ivresse de la négativité et l’orgueil de sa propre destruction sur un mode romantique expressionniste ou mélancolique, on asphyxie ses gènes, on asphyxie ses chromosomes et on les réduit dans un état de survie tout -à- fait hypothétique alors qu’ils doivent vivre et qu’ils doivent contrôler pour nous faire vivre, pour faire battre nos coeurs, afin que nous puissions chanter la gloire de la vie !
Que c’est beau et bien d’avoir une foule de textes de loi qui régissent le droit à la vie, le fait de respirer, mais combien de temps encore avec ce déluge de petits bouts de papier qui permettent à de tous petits sujets de vivre au dépend des autres ? Et de les asphyxier !
Car respirer, ce n’est pas seulement avoir de l’air pour ses poumons, c’est aussi être à même de faire respirer ses gènes dans l’harmonie de soi-même, dans la paix de soi-même, de son propre espace, se son propre territoire, mais aussi de son