Bernard Herzog : « Nous sommes au début du lessivage de notre espèce »
- Vous lancez un réquisitoire sévère contre les errements de notre société. Quel est son principal crime ?
Son crime est d’avoir rompu son alliance antique avec la nature. Dans les alpages, il n’y a pas de vaches folles. Lorsqu’elles vivent parquées, les vaches mangent toujours la même herbe (nourriture répétitive entraînant des carences) qui pousse sur un sol traité pour accélérer la repousse de l’herbe (les nitrates ingurgités vont perturber le cycle de l’azote de l’animal). De plus, ce sol constamment sollicité s’en trouve appauvri en éléments organiques et minéraux et l’herbe qu’il produit est dégénérée et peu nutritive. Ajoutez à cela les déjections animales qui s’entassent et font grimper la concentration des sols en ammoniaque et vous comprendrez pourquoi ces vaches deviennent « folles ». La solution consiste en un retour à une agriculture respectueuse des sols.
- Les maladies de la peau, les maladies bronchiques c’est encore « la faute à la pollution atmosphérique » ?
L’air ambiant est chargé de bactéries que notre système immunitaire est normalement capable de combattre en détruisant les cellules déficientes. Mais la pollution atmosphérique va jouer un rôle insidieux sur ces bactéries en les faisant muter. Elles deviennent plus agressives. Le système immunitaire, débordé, est en détresse et incapable de les contrer. Les maladies de peau et de la sphère ORL se multiplient.
- Vous voulez bannir les céréales responsables de l’envol des maladies respiratoires et cardiovasculaires ?
Jadis, les grains de blé étaient ovales. Aujourd’hui ils sont oblongs, assez plats et parfois totalement ronds. Ce blé « moderne » est très riche en gluten, passe très vite dans le tube digestif et se transforme à peine en fibres dans l’intestin. Il contient des acides aminés et des vitamines modifiés. De plus, ce blé muté est déficient en oligo-éléments et le pain qui en résulte a une composition chimique particulière (non conforme aux recettes biochimiques inscrites dans le génome depuis des millénaires et qui permettent de fabriquer les enzymes qui lui sont spécifiques). Pour commencer, ce pain agit en modifiant la composition chimique de la salive qui agressera à son tour la langue, le palais, les glandes amygdaliennes et l’irritation continuera tout au long du tube digestif. Pendant ce temps, le système immunitaire est sans cesse sollicité pour permettre à l’organisme de survivre malgré ses défaillances. S’il est dépassé, on aboutit à des allergies cutanées, des bronchites asthmatiques répétitives qui vont évoluer vers une insuffisance respiratoire avec pour conséquence une ventilation anormale du sang et possibilité d’insuffisance cardiovasculaire ou artérielle.
- Racontez-nous cette croustillante histoire de pain carencé et falsifié.
Pour commencer on ajoute de la farine de fèves qui entraîne des fermentations coliques. Pour faire lever plus vite le pain, on ajoute des levures chimiques hautement toxiques. Pour conserver la pâte, on la congèle à -30 °C : première fermentation des bactéries dites du froid, très nocives. Puis on transporte la pâte à -18 °C : rupture de la chaîne du froid et deuxième fermentation de bactéries qui va continuer « d’exterminer » les nutriments. Pour achever la destruction, les boulangers cuisent la pâte à pain à 230 °C (au lieu des 120 °C dans un four à bois traditionnel) pour arriver à un produit totalement vide de nutriments, dépourvu de vitamines, de minéraux et bourré de bactéries agressives à effets pathogènes notamment sur les amygdales d’où des angines à répétition et des amygdalites.
- Vous affirmez, sans sourciller, que le sucre fera disparaître par dégénérescence l’espèce humaine.
Le massacre commence dans les pots de bébé et continue avec les bonbons distribués aux enfants comme récompense. Nos enzymes cellulaires sont adaptées au galactose (sucre du lait), au fructose (fruits) et au miel. Or, le saccharose est un sucre artificiel d’origine industrielle qui apporte une énergie factice, car elle ne se consume pas mais se caramélise au niveau des muqueuses intestinales. « Ce caramel » ne peut pas intégrer les cycles du métabolisme cellulaire. Ce corps étranger va encombrer l’organisme, modifier les fonctions digestives, les ralentir et, en formant un film sur les enzymes, en bloquer l’action. Résultat : déficiences enzymatiques et carences immunitaires. L’estomac est obligé de fabriquer de plus en plus d’acide chlorhydrique pour dissocier le disaccharide. Il en résulte des aigreurs. Le pancréas s’épuise à éponger l’excès d’acide. Il s’atrophie. Le foie va absorber le sucre sans pouvoir l’éliminer et s’encrasser jusqu’à l’asphyxie. Le cerveau n’étant plus alimenté en glucose, il en résulte une difficulté à l’attention et une baisse de résistance intellectuelle et physique. Cette intoxication sournoise se déroule sur une période de cinq à 25 ans. À l’adolescence, le bilan s’alourdit avec à la clé obésité, perturbation du développement endocrinien et installation d’une véritable toxicomanie.
- Vous accusez, preuves à l’appui, les industriels d’irradier nos aliments.
Nos aliments sont de plus en plus souvent passés dans des chambres d’irradiation pour en éliminer les germes. C’est vrai pour 100 % des conserves et surgelés. Dans les centrales d’achat on utilise des bombes au cobalt et des accélérateurs de particules pour irradier les pommes de terre et les oignons et arrêter leur germination. L’irradiation va éliminer les vitamines A, C, D, E et permettre la formation de radicaux libres avec risque de déboucher sur des tumeurs cancéreuses.
Propos recueillis par Amel Bouvyer
Où commander l’ouvrage :
* Les 7 fléaux : le péril écologique de Bernard Herzog, aux Éd. du Cram, 253 pages, 24 euros (port compris) auprès de : Association Arabel – 34 rue Dr P. Michaux – 44230 St Sébastien/Loire – Tél. 02 40 34 27 48
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