Notre époque est riche en supercheries, en leurres en tous genres, c’est d’ailleurs ce que certains retiennent de leurs études.
Certes, certains leurres semblent utiles, par exemple en cas de guerre les avions, les chars gonflables qui créent l’impression d’une armée fantôme.
Un autre artifice est positif : c’est l’appareillage d’un oeil, d’un bras, d’un pied artificiel. L’esthétique, l’apparence ont une importance psychologique considérable mais ce n’est pas de cela que je veux vous entretenir.
Adolescent, j’avais assisté à des remarques effectuées par mon père, un ingénieur chimiste, il reprochait à ma mère d’acheter des cristaux de soude à la place de poudres. Son raisonnement était logique : dans les cristaux, à belle apparence, il y avait les mêmes poudres qui avaient cristallisé avec de l’eau. Le commerçant avait donc vendu l’eau de cristallisation au prix de la poudre. L’ersatz de sucre est aussi dangereux que le saccharose…
C’était un petit profit, depuis on a fait beaucoup mieux. Dans le domaine agro-alimentaire les supercheries abondent : les cultures hors-sol, les OGM. Seule l’apparence compte, si la composition chimique est différente peu importe même si elle est notoirement insuffisante, notamment en acides aminés, en vitamines, même si elle n’est pas compatible avec notre métabolisme voire si elle entraîne des mutations, donc des maladies immunitaires et des cancers. Tel est le prix de la quête du profit.
En biologie, les leurres ne manquent pas non plus : les clones permettent, par exemple, de créer des veaux sans système immunitaire ni endocrinien, ou les auto greffes où l’on prélève, par exemple, à un sujet des cellules malades pour les lui refournir ensuite. Tout cela souligne un manque de bon sens, de réflexion scientifique, mais aussi de respect de l’autre.
Les leurres politiques, économiques, financiers sont aussi monnaie courante selon nos informations télévisées ou écrites, ce qui signifie tout simplement que la pollution a gagné les sphères éthiques et morales.
Qu’en est-il donc pour les PLACEBOS dont on parle si souvent en médecine, entretenant à dessein une confusion mentale qui permet de mieux dénigrer l’homéopathie et de la réduire au niveau des thérapeutiques charlatanesques ?
La littérature anglo-saxonne a souvent rapportée l’histoire de Monsieur WRIGHT. Porteur d’un cancer très évolué, il apprit la découverte d’un sérum de cheval, le Krebiozen, qui semblait avoir une efficacité contre les développements néoplasiques. A force de supplier son médecin, ce dernier finit par accepter de lui injecter le produit un vendredi après-midi. Le lundi suivant, le praticien devait retrouver son patient en forme, plaisantant avec les infirmières. Les tumeurs de la taille d’une orange avaient littéralement fondu comme neige au soleil.
Cette situation se retrouve parfois en radiothérapie lorsqu’on irradie des ganglions appartenant à certaines formes de lymphomes.
Deux mois plus tard, M. WRIGHT apprit, en lisant le journal, que le sérum de cheval était un remède de charlatan, aussi il rechuta et son médecin lui "injecta" une " nouvelle dose version deux fois plus puissante
" du médicament qui n’était en fait que du sérum physiologique. De nouveau, les masses tumorales fondirent et le patient retrouva la santé durant deux mois suivants avant de découvrir un article qui condamnait sans appel le Krebiozen.
Il devait décéder deux jours plus tard. Personnellement, au cours de mon exercice thérapeutique au Centre Hospitalier de Lorient, je devais recevoir en consultation un jeune marié de retour de son voyage de noces, présentant des adénopathies axillaires bilatérales et sus claviculaires de la taille de mandarines : il s’agissait d’un nævo-carcinome explosif. Pris de compassion pour ce jeune homme qui, un mois après avoir convolé, risquait d’avoir à disparaître rapidement, j’imaginais de lui créer un choc thermique, afin de réveiller son système immunitaire. Je devais le prévenir des effets secondaires possibles. Trois injections de Ducton furent pratiquées, qui entraînèrent la disparition de toutes les masses sans effets secondaires, notamment sans hyperthermie. J’étais alors consultant bénévole dans ce Centre éloigné de mon CHU, ne pouvant évidemment assurer une continuité de soins ou de surveillance.
Une poudre de lycopodes absolument atoxique et neutre. (Souche interdite par la législation actuelle = Lysat glycocollique de la souche 5/03 de NEISSERIA perflava à partir d’une suspension titrant 150 millions)
Dix-huit mois plus tard, un jeune assistant, frais et émoulu d’une faculté voisine, devait recevoir en visite de surveillance l’intéressé et " pour consolider cette stabilisation inespérée ", il fit pratiquer une chimiothérapie fort agressive. Le malade devait rapidement décéder, les tumeurs ayant toutes réapparues. Un placebo est un traitement fictif administré dans le seul but de faire plaisir à des malades afin d’apaiser leurs souffrances ou éventuellement leur anxiété. Le mot placebo vient du latin, "je plairais". Le médicament ne possède aucune des propriétés pharmacologiques d’un agent actif. Les scientifiques ont effectué des recherches en imagerie cérébrale afin d’identifier les processus biologiques de ces résultats quasi miraculeux qui ressemblent, par exemple, aux interventions sous hypnose.
Certains auteurs ont estimé que les placebos avaient une activité estimée à 55, 60 % des médicaments les plus actifs pour combattre la douleur pensant que les placebos déclenchaient la libération de substances sécrétées par le cerveau : des endorphines ayant une activité proche de la morphine. Personnellement, nous serons plus modéré : les chiffres doivent être réduits de moitié aux environs de 30 %.
Certains placebos peuvent avoir certains effets secondaires : diarrhées, nausées, démangeaisons, modification de la pression artérielle, de la fréquence cardiaque, de l’état cutané, etc. Dans la sphère sexuelle, les troubles de l’érection ou de la frigidité ont souvent été traités par ces substituts avec des résultats divers. Les sexotherapeutes apportent quelques résultats mais il faut bien s’avouer que l’aspect du médecin, le contact psychologique induit par les blouses blanches, les odeurs d’éther, de dakin, la voix du praticien ou de son assistant(e), tout cela déclenche des phénomènes d’anticipation et de mise en conditionnement. On retrouve la théorie des chiens de Pavlov. Chaque gélule, chaque injection, associée ou non à des substances actives va entraîner un effet et même si plus tard la gélule ne contient aucun produit actif ou si l’injection se limite à du sérum physiologique, on puisse obtenir des effets thérapeutiques.
L’être humain est donc truffé d’ambiguïtés, d’ambivalences et il est certain que lorsque les thérapies classiques ne soulagent pas des affections chroniques, toute une série de thérapeutiques dites naturelles ou alternatives : acupuncture, homéopathie, vertébrothérapie, ostéopathie, etc., peuvent avoir des actions sur le système immunitaire du malade, ce qui a été comparé par les anthropologues au résultat des chamans ou des guérisseurs des populations qualifiées de primitives. Comme derrière chaque blouse blanche sommeille un guérisseur en puissance, la question est donc de s’interroger sur les conséquences des placebos et de leurs effets par rapport à l’ensemble de la personnalité de l’homme. Certains psychiatres ont consacré leur thèse à ce sujet et la littérature fourmille d’articles semblables à des photocopies n’ouvrant aucune interprétation nouvelle originale.
Il est certes utile dans l’art thérapeutique d’avoir des placebos… C’est donc une grande nécessité de permettre à des sujets d’ingurgiter des médicaments qui ne sont que des leurres.
L’usage de ces leurres utilise en général comme support des sucres tels que du saccharose ou du glucose, voire des mélanges.
Le patient qui ingurgite, comme je l’indiquais, ces produits usuels promus artificiellement au rang de médicaments, a l’impression d’absorber un produit actif.
Avec un énorme sourire, le médecin se moque éperdument de son patient en agissant ainsi. Il a l’impression, non seulement de noyer le poisson, mais aussi de le faire frire !
Certains psychiatres s’en font une gloire, ignorant d’ailleurs parfaitement les conséquences physiologiques et biochimiques, voire immunologiques de ces usages, n’ayant certes jamais eu l’occasion de s’interroger dans ces différentes disciplines qu’ils ignorent. Et tout bon médecin qu’il est, il oublie qu’il use et abuse d’une corde sur laquelle il va jouer un "tempo". En fait, le placebo correspond exactement aux effets hahnemanniens ou ceux décrits par ses illustres prédécesseurs notamment par Paracelse.
Paracelse indiquait en effet que tout ordonnancement induit devenait par lui-même un produit réactif ! Car on ignore le pouvoir de la pensée humaine.
Nos médecins généralistes traditionnels, suivant aveuglément les psychiatres et leurs élucubrations, oublient allègrement ce que Paracelse a pu définir par les différentes observations. Aussi, on distribue à tous crins et à tous vents ce genre de pseudo médicaments qui commencent à foisonner dans les différentes ordonnances que nous sommes amenés à compulser. Une amie pharmacienne me disait que cela représentait près de 95 % de son exercice…
C’est vrai que les patients sont très accrochés, mordicus pourrait-on dire, à leurs pilules, à leurs gélules, bref à ces médicaments qui leur font énormément de bien.
Ce n’est d’ailleurs pas toujours le cas, mais dès qu’il s’agit de " sacharum lactis " ou d’un nom latin correspondant au glucose ou encore à un quelconque produit lactique, la magie du verbe opérant, on observe parfois quelques réactions positives, puisque d’après les statistiques des chers psychiatres, 30 % environ sont efficaces.
Vous me direz que les conséquences sont nulles.
Et bien non, elles ne sont pas nulles. Les médicaments deviennent, non plus des cannes ou des béquilles, mais des pieux qu’on leur a enfoncés à travers leurs carcasses car désormais tous ces sujets ne savent plus vivre sans l’apport de ces dits "médicaments" ou supposés tels. Ils ne savent plus se supporter sans leur apport quotidien et cela est bien entendu devenu une drogue sans en être une !
Cela induit en conséquence non plus une assistance permanente mais un infantilisme permanent, je dirais même un crétinisme permanent et totalitaire car il est fort mal vu de parler comme je le fais, c’est manifestement " cracher dans la soupe ", une soupe qui rapporte gros, je ne dirais pas à qui.
Pourquoi ? Et bien tout simplement parce que ces sujets ne sont plus devenus des hommes mais des objets. Ils sont ravis de se trouver dans un état objet dans lequel ils doivent " mordicus vivendis cum vita esperans". Et même si vous aviez l’incongruité fort naïve de leur dire qu’il n’y a strictement rien dans ces médicaments, on vous soutiendrait "mordicus" que vous êtes un imbécile et que la forteresse de "domus medica
" sait tout, comme jadis le curé de la paroisse tenait lieu de sagesse universelle.
Avec cet espoir de vie, on va donc sécréter une nouvelle génération d’anencéphales ou de sous hominiens, de sujets parfaitement vides et ravis de demeurer dans cet état. Aussi les 4
problèmes ne vont que croître et embellir, et nous observerons donc des dérives de toutes sortes ultérieurement :
- des dérives cardiovasculaires,
- des dérives d’insulinodépendance,
- des dérives hépatiques,
- voire des dérives dépressives et par la suite, ils deviendront des dérives anxiolytiques, c’est-à-dire de merveilleux clients pour l’industrie pharmaceutique dont les actionnaires auront de quoi se frotter les mains.
Ils vont constituer la base importante de ces états comportementaux dans lesquels on ne sait s’il s’agit d’hommes ou d’objets ! Donc, le fait d’utiliser ce merveilleux traitement tout à fait anodin qu’on appelle un placebo, va créer effectivement toute une masse anodine de piliers des pharmacies et donc le soutien inconditionnel des immenses laboratoires que nous connaissons.
Alors que le traitement pur, suivant la méthode de Hahnemann, Lehning ou Paracelse, va créer un substitut d’hommes nouveaux, dans lequel il va se créer une manière d’être pour une meilleure compréhension de lui-même.
On va réutiliser ce phénomène d’énergie, comme contait Paracelse, qui fut le pionnier en ce domaine. Plus la réduction médicamenteuse de masse sera importante et plus l’énergie transmise, donc l’esprit sera important !
Nous aurons des effets beaucoup plus notables, bénéfiques bien sûr, qui vont engendrer un bienfait au sujet.
Le bon thérapeute sera celui qui va non seulement mener sa propre enquête sur la matière du sujet, sur sa conduite de vie, mais aussi dans sa recherche des différents terrains et des différents moyens appropriés. Ces moyens appropriés vont donner la clé, le complément nécessaire de compréhension et seront pour les uns l’observation précise des yeux (iridologie), pour d’autres celle du corps (morphopsychologie), pour d’autres les manières de l’attitude et du séant, j’entends l’usage psychologique de l’étude des façons de s’habiller, de se tenir, de parler, etc.
Le traitement homéopathique signifie " "le chemin de l’homme " ! Eh oui, bien sûr, il est nécessaire que chacun retrouve ce chemin qui permet à l’homme de se retrouver en lui-même sans se faire estropier ou transformer en esclave. C’est le sentier qui va vous conduire comme un fil d’Ariane ténu ; il faut le dérouler et fort bien le tenir dans la main.
Gare à l’erreur ! La moindre erreur, pardi, sera impardonnable !
En cas de doute, mieux vaut s’abstenir que de labourer un terrain à contretemps, à contre-courant !
Les dispositions homéopathiques ainsi données vont gratifier le sujet d’un transfert énergétique non seulement par la prescription effectuée, mais aussi par l’immense confiance accordée au thérapeute, mais aussi par l’immense confiance créé par le thérapeute ! Par la confiance créée par la sûreté de l’observation donc du visionnement, créée par cette relation qui va non seulement rassurer mais permettre à l’homme malade, de se libérer de ses propres chaînes !
Si l’homme a compris, il ne répétera pas les mêmes errements et il ne retombera pas dans les mêmes failles ou vasières dans lesquelles il ne veut plus végéter.
Si vous avez à faire à un sujet phosphorique ou à un sulfurique, vous aurez une démarche tout à fait différente, vous aurez une impression différente, un ressenti différent ! Le thérapeute n’est pas seulement un prescripteur, il est aussi un capteur, un médium !
Le véritable thérapeute doit ressentir les effets de ce qu’il va ordonner !
Il faut qu’il pressente le résultat de ce qu’il aura prescrit ! En effet, la relation humaine est le premier médicament homéopathique !
Si le médecin est très chaleureux dans son accueil, il est assuré d’un résultat tout à fait remarquable. Par contre, s’il reste comme un rond de cuir dans une prescription automatique, protocolaire qui n’a aucun sens, n’induit aucune résonance, il devient celui qui enferme dans un miroir aux alouettes. C’est pourquoi nos confrères qui usent à tour de bras de ces moyens illusoires que sont les placebos et qui n’ont guère le temps de transmettre leur chaleur humaine mais seulement leur froideur humaine, comme un technicien derrière un guichet informel, obtiendront des résultats de cours, alors que pour l’élève de Paracelse, on obtiendra des résultat amicaux.
L’homme a besoin de se sentir rassurer par une chaleur amicale et non par une froideur de technocrate. Nos différentes écoles et universités, désormais informatisées à l’extrême, sélectionnent principalement ce genre de sujets. C’est dire combien la pratique médicale observée au cours de quarante années de ma carrière m’a montré combien les différentes réformes successives ont fait le jeu de l’industrie, par grands administrateurs fort intéressés généralement, ou inconscients, afin de répandre autant que faire se peut des poudres de Perlimpinpin qui rendent idiots, qui permettent de crétiniser afin de détrousser au mieux le peuple. Car enfin, si on prescrit un placebo, on a face à soi un mouton qui ne comprend pas, surtout si on utilise des noms latins.
Je me souviens de ce célèbre professeur de rhumatologie parisien qui recevait des dames percluses d’arthrose pour leur prescrire magistralement, moyennant dix fois les honoraires d’un quelconque spécialiste, quelques centigrammes ou grammes d’acide acétylsalicylique ; étant lui-même fort inféodé à des marchands de mirages et dans cette échelle de dupes, comme une chaîne de transmission d’imbéciles, certains récupèrent beaucoup d’écus en raison du culte du Veau d’Or, une déformation sociale généralisée, bien diffusée par les médias, journaux, radio, télévision et aussi toutes les merveilleuses publications médicales qui n’ont de scientifique que le nom.
C’est pourquoi je me permets aujourd’hui de prendre la parole pour rassurer nos confrères intuitifs, voire médiums, qui, ressentant la détresse des malades, se permettent d’être créatifs et de laisser en eux se créer cette relation d’harmonie précieuse et irremplaçable entre eux-mêmes et les autres. Ce n’est qu’à ce prix que la prescription sera efficace.
Ainsi, entre ces relations de champ vibratoire, une harmonie s’installe et diantre si mon humeur n’est point bonne ce matin de grisaille, il vaut mieux ne prescrire que des petits remèdes ! Avoir cette sagesse permet à certains d’être de grands médecins.
Bernard HERZOG
Congrès homéopathique de Paris