Les amis naturels de votre santé : Citron, Coing, Colchique
Les amis naturels de notre santé
Le citronnier
Originaire des forêts du nord l’Inde, il fût introduit en Europe au Moyen-Âge. Il s’est propagé dans toute la Méditerranée. Il renferme 30% de suc contenant 6 à 9% d’acide citrique. Le jus de citron est spécialement riche en vitamine C ou acide ascorbique auquel il doit ses pouvoirs de guérir le scorbut. Sa teneur en vitamine B est beaucoup moins élevée (B1, B2), il comporte aussi des dérivés des flavones notamment la citrine principe anti hémorragique et des pectines.
Le jus est acide, fait cligner les yeux, faire la grimace mais il est excellent comme vermifuge.
Les feuilles de l’arbre sont calmantes, toniques, utilisées en infusions contre les spasmes, la nervosité, l’insomnie, les palpitations, parfois en association avec les feuilles d’oranger souvent mêlées dans le commerce.
L’écorce du citronnier est tonique, carminative ; on s’en sert comme aromate pour faire des ratafias ; les semences sont très amères, prescrites comme fébrifuge.
On fabrique, avec les fruits entiers, des limonades diurétiques conseillées en cas de douleurs gastriques intestinales ou chez les hépatiques.
La haute concentration de vitamine C semblable à celle du kiwi, on fait un tonique, un
reconstituant. Nous en avons tous besoin en cas de grippe, d’infections pour passer l’hiver en paix, c’est un anti poison efficace. On le conseille vivement dans les angines.
Malheureusement pour la conservation et la commercialisation, il vaut mieux s’abstenir de faire des confitures avec des fruits dont l’écorce a été traitée chimiquement au diphényle.
Le jus de citron doit être associé avec un peu de miel ou additionné avec de l’huile de ricin comme vermifuge Il s’oxyde très vite, en moins d’une demi-heure, donc à consommer très rapidement.
Mon père me contait que les montagnards d’Europe Centrale, utilisait le jus de citron avec une cuillère à soupe d’huile d’olive le matin à jeun comme cholagogue cholérétique : une façon efficace de drainer la bile et de désintoxiquer le foie.
La vitamine C dont nous avons tous besoin est souvent commercialisée sous le nom d’acérola, un extrait de baies rouges d’Amérique Centrale. Il est bon pendant tout l’hiver, à titre préventif, d’en prendre entre 1 à 3g par jour-on peut aller jusqu’à 10g en cas d’infection selon le Dr Scohy dosage que j’ai pu vérifier sur moi-même avec succès.
Le coing
Fruit du cognassier, il appartient à la famille des rosacés.
Il s’emploie essentiellement comme astringent acidulé. Le suc sert à faire du sirop, une gelée, avec les restes on fait de la pâte de fruit ; ma grand-mère l’utilisait essentiellement contre les diarrhées « ça ressert » disait-elle.
Le fruit a environ 10cm de long, 7 à 8cm de large, jaune à maturité, il comprend 5 loges où on découvre une bonne douzaine de semences engluées dans une substance mucilagineuse.
Les graines renferment en outre une huile grasse.
Les confitures sont excellentes. C’est un anti diarrhéique et un anti dysentérique.
Un petit détail pour les jardiniers : j’avais un cognassier dont les fruits pourrissaient
subitement sur l’arbre, j’ai utilisé le tronc pour effectuer les greffes soit de poirier soit pommier soit les deux sur le même tronc avec succès.
Le colchique
La colchicine est bien connue des médecins et des pharmaciens, depuis l’antiquité comme poison et agent thérapeutique à la fois. C’est une plante commune des prés et des pâturages européens.
Les graines seules sont utilisées en pharmacie. L’activité thérapeutique du colchique est due à la colchicine ; un alcaloïde qui se rattache au dérivé du phénanthrène.
La dose maximale pour un adulte est de 1g jour. L’extrait alcoolique des semences est traité, filtré, cet alcaloïde cristallise après solution dans le chloroforme.
Inscrit au tableau A, donc sur prescription médicale uniquement. Lentement absorbée, la colchicine s’élimine lentement par le rein et peu par l’intestin, elle s’accumule. Elle a des effets analgésiques bien connus dans la goutte et les rhumatismes. Sa toxicité se traduit par des vomissements, des diarrhées sanguinolentes, une intolérance du tube digestif. On l’utilise essentiellement dans le traitement de la goutte dans l’accès aiguë et de façon chronique, comme anti inflammatoire en pathologie O.R.L.
Une fonction particulière a été oubliée connue depuis un siècle environ : c’est l’action
mitoclasique c'est-à-dire qu’elle inhibe la migration des chromosomes lors de la division cellulaire en télophase. Cette action peut être utilisée en cancérologie dans les tumeurs malignes.
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