Propos recueillis par Amel Bouvyer auprès de Bernard Herzog (1)
Vous affirmez, sans sourciller, que le sucre fera disparaître par dégénérescence l’espèce humaine.
Le massacre commence dans les pots de bébé et continue avec les bonbons distribués aux enfants comme récompense. Nos enzymes cellulaires sont adaptées au galactose (sucre du lait), au fructose (fruits) et au miel.
Or, le saccharose est un sucre artificiel d’origine industrielle qui apporte une énergie factice, car elle ne se consume pas mais se caramélise au niveau des muqueuses intestinales. « Ce caramel » ne peut pas intégrer les cycles du métabolisme cellulaire. Ce corps étranger va encombrer l’organisme, modifier les fonctions digestives, les ralentir et, en formant un film sur les enzymes, en bloquer l’action. Résultat : déficiences enzymatiques et carences immunitaires.
L’estomac est obligé de fabriquer de plus en plus d’acide chlorhydrique pour dissocier le disaccharide. Il en résulte des aigreurs.
Le pancréas s’épuise à éponger l’excès d’acide. Il s’atrophie. Le foie va absorber le sucre sans pouvoir l’éliminer et s’encrasser jusqu’à l’asphyxie. Le cerveau n’étant plus alimenté en glucose, il en résulte une difficulté à l’attention et une baisse de résistance intellectuelle et physique.
Cette intoxication sournoise se déroule sur une période de cinq à 25 ans. À l’adolescence, le bilan s’alourdit avec à la clé obésité, perturbation du développement endocrinien et installation d’une véritable toxicomanie.
(1) Bernard Herzog est docteur en Médecine, spécialiste en électro-radiologie diagnostique et thérapeutique et licencié ès–Sciences. Ancien chef de travaux de biophysique, il fut également chef de service du CHU de Nantes et professeur à la Faculté de Médecine de Nantes. Après avoir publié « Le transgénique, les premiers signes d’une catastrophe », il récidive avec « Les 7 fléaux : le péril écologique », un nouvel ouvrage coup de poing* dans lequel il dresse un réquisitoire sans complaisance sur les errements et les déviances de notre société qui, selon lui, sont à l’origine de l’essor des maladies dégénératives et métaboliques.