Le sujet sans doute vous plaira et vous détendra : il concerne les effets suscités par les essences parfumées, qu’elles appartiennent au monde floral, vinicole, ou à celui des odeurs corporelles, les unes et les autres étant intimement mêlées.
C’est un vaste thème, trop vaste pour être complètement exploré, aussi je ne vous en proposerai qu’un esquisse.
L’olfaction ou l’osmose entre le récepteur et les essences volatiles.
Nous sommes toujours agréablement surpris de sentir les odeurs parfumées de nos jardins. Cette perception nous enivre, nous fait rêver à une forme paradisiaque dont nous avons conservé la souvenance depuis la nuit des temps. Nous nous extasions aux sensations créées par ces parfums. Ils génèrent en nous une image dont le secret réside au plus profond de nos cœurs.
Ces essences créent une sorte de communication, d’échange, qui nous place presque dans un corps à corps avec les espèces florales de notre monde et constituent un élément essentiel à notre vie.
Ce n’est pas pour notre simple plaisir que les plantes nous offrent leur senteur. Pour elles, l’odeur est directement liée à leur système de reproduction. Pourtant, leur parfum, délice des délices, participe à notre insu à un transfert moléculaire capital pour notre bien-être et celui du monde,. Seuls, quelques initiés savent apprécier cette qualité. Mais que serait notre planète sans fleurs ? Ce serait pire que le désert car même dans nos déserts, les fleurs subsistent et diffusent leur parfum.
Nous nous apercevons que cette exhalaison d’essences répond à un besoin animal, viscéral dirais-je, de la vie.
Sécrétions hormonales Allergies Comme vous l’avez remarqué, chacun est porteur d’une odeur qui lui est propre, liée sans doute aux sécrétions d’assemblages hormonaux de chaque personne. Il en va de même pour les fleurs qui produisent et délivrent des sécrétions hormonales importantes dans l’air. Certains, porteurs d’allergies, connaissent bien le problème et maudissent le printemps et l’époque des foins. Mais n’est-ce pas une forme d’allergie à la vie, une vie perçue par le biais de filtres desséchants ? Ne sont-ils pas victimes de carences hormonales dans leur propre constitution immunitaire ?
Certes, je ne suis pas spécialiste mais des lectures ont confirmé l’existence de ce processus d’échanges.
Ces transferts vont créer une perméabilité qui permettra d’éclaircir à la fois les idées et le corps.
Lorsque l’on prend un bain aux essences parfumées, on ressent de façon très nette un bienfait tonique ou relaxant. Mais on a oublié depuis longtemps l’emploi des essences aromatiques. Seuls quelques-uns en connaissent encore parfaitement l’usage.
Qualité du monde floral et essences vinicoles
Or la qualité du monde floral est liée à celle du sol qui lui a donné la vie, un sol qui, hélas, se dégrade de plus en plus. C’est pourquoi lors de nos ballades, nous rencontrons des déserts floraux là où auparavant, nous admirions quantités de fleurs sauvages. Chacun se souviendra des coquelicots de son enfance, dont l’odeur légèrement opiacée générait le calme intérieur ! Les pensées sauvages donnaient un coup de fouet au retour de promenades !
Désormais on peut parcourir des kilomètres et des kilomètres, sans plus rencontrer ces variétés infinies. Certaines plantes se sont adaptées mais leur odeur même a changé. Qui se souvient encore de la senteur si particulière des champs de blé lors de promenades au lever de l’aube ?
L’air est maintenant aseptisé, insipide à moins que les industries, les usines ne le teintent de fatigue, de mélancolie et de grisaille.
Mais que dire des essences vinicoles, fruits du rude travail de la vigne, qui nous offrent le parfum exquis de la foi en la vie ?
Pour certains, c’est le nectar des dieux, pour d’autres, le privilège de Bacchus et de tous ses excès possibles. Mais pour l’homme harmonieux, équilibré, l’usage n’est point un abus et l’abus n’est jamais un usage. Devrions-nous nous abstenir de toute consommation en raison des excès de quelques-uns ? Il est vrai que certains fuient à travers les essences vinicoles pour oublier leur tristesse, leur chagrin, leurs peurs, leurs difficultés, leur ennui … Mais est-ce là une raison pour supprimer tout un pan de qualité de vie ?
Les attirances pour les parfums
L’homme, je dirais le « mâle » est toujours attiré par une femme porteuse de senteurs agréables. Bien plus que la vue de sa beauté, c’est sono odeur qui l’excitera.
Cette reconnaissance s’effectue à travers le système olfactif, mais aussi par la circulation sanguine. Regardez comment s’excitent les amoureux : par des approches d’odeurs. Plus les effluves de l’amante seront perceptibles, plus grande sera la stimulation jusqu’à l’harmonie de la fusion. Notre corps fait partie du monde animal, il en suit les mêmes lois, les mêmes règles.
Désormais avec « le progrès » nous avons déclaré la guerre aux odeurs corporelles comme aux poils : Ils sont pourchassés, combattus au nom de l’hygiène et des conventions ; nous nous devons d’être vierge de toute odeur !
Les hormones ont des effets physiologiques
Pour masquer les émanations de notre corps, nous utilisons largement des parfums de renom. On se rend compte parfois que ce parfum vire sur notre peau et la personne qui le porte va déambuler avec une odeur de vinaigre. Pourquoi ? Tout simplement parce que nous nous atomisons d’essences florales ou industrielles non conformes à nous-mêmes, à notre sécrétion hormonale, à notre olfaction.
On dit que sous la poussée hormonale, une femme change d’odeur tous les trois jours, l’homme tous les sept jours… et nous nous obstinons à utiliser toujours les mêmes produits vantés sans cesse par la publicité. Nous courons le risque de bloquer nos propres secrétions endocriniennes pour le bonheur de certains, qui en vivent largement.
Que sont les hormones ? Sinon de simples horloges capables de faire varier en harmonie nos systèmes immuno-défensifs ou immuno-lymphocytaires. Pour ma part, je ne suis qu’un amoureux des jardins, de la nature et des fleurs.
En fait, les échanges olfactifs sont un mode de communication. C’est le premier langage corporel, mis à notre disposition bien avant la langue parlée et nous devons le conserver, l’utiliser au-delà de la relation amoureuse.
En effet, chacun devrait pouvoir discerner l’état réel des êtres qui l’entourent à leur odeur ; elle corrobore l’existence de « l’atome crochu ». N’entend-on pas dire parfois qu’un tel est « puant » voire « pestiféré » ? On ne prête pas suffisamment d’attention à ce langage corporel, animal, jugé souvent trop dégradant, peu poétique. Voilà un aspect de la schizophrénie collective « moderne ». Or ce langage est le premier poème de la vie ! C’est la première communion de la communication !
On rencontre parfois des hommes aux odeurs corporelles aussi fortes que celles des sangliers ; on pourrait les suivre à la trace ! Vous me direz que c’est désagréable. Oui et non, en tout cas, c’est une odeur naturelle ! Cela peut seulement signifier que cet homme trop gras, a juste besoin d’un régime nutritionnel pour réharmoniser ses secrétions. Cela peut aussi indiquer un travail intellectuel trop important pour un corps fragile ou fatigué.
Précédemment je parlais d’horloge. En effet, l’odeur de nos secrétions est différente selon les heures de la journée. Autant elle peut être douce le matin, autant elle peut être acide le soir. Si elle est acide, la personne devient irritable, voire agressive et cela influe sur le système endocrinien.
Aujourd’hui, on enlève trop volontiers les glandes thyroïdes comme bien d’autres organes et l’on aboutit à des résultats catastrophiques. Si l’ablation est quelquefois nécessaire pour le bien de certains, il conviendrait d’en prévoir les effets au niveau des secrétions donc de l’olfaction. Des simples mesures sont trop négligées. Ainsi un bon massage détendra non seulement la peau, les muscles, mais aussi les glandes. Elles auront un meilleur fonctionnement, le réseau lymphatique permettant au sujet de récupérer totalement ou partiellement ses fonctions endocriniennes.
Au bon usage des cosmétiques Lorsque l’on prend un bain aux essences naturelles on en ressent agréablement les effets toniques, revitalisants ou euphorisants. Les belles dames de jadis utilisaient le lait aux essences parfumées de roses. Soit, c’était du gaspillage pour certains. Mais elles avaient raison car le lait décapait tout l’épiderme en douceur permettant la pénétration des essences florales : la peau après un tel traitement était douce, détendue, éclaircie, éblouissante et parfumée… Cette recette est difficilement applicable de nos jours mais un simple savon parfumé peut donner un air de fête à votre bain !
Mais pour cela sachons écouter nos envies ! Ainsi nous retrouverons cette passion de la vie, cette joie et cette foi de vivre.
Dans les régions vinicoles, on rencontre des chevaliers du « Taste vin » au palais d’une finesse extraordinaire. Ces œnologues ont une incroyable capacité pour reconnaître et définir les différents crus. C’est le même principe au niveau des essences et des parfums. L’homme, s’il prenait le temps, redécouvrirait cette fonction essentielle. Mais cette initiation n’est hélas pas prévue dans l’enseignement scolaire qui se charge pourtant d’assommer nos chères têtes blondes ou brunes de maintes connaissances inutiles. Pourtant, l’apprentissage ne devrait-il pas être une éducation globale ? Les essences font partie, sont nécessaires à la vie. Sans cela, l’homme se sclérose, perd la notion de la joie de vivre.
Lorsqu’un bipède de notre espèce émet vents ou rots intempestifs, on le prend pour un malotru, un ours mal léché ! Ce sont pourtant des humeurs « odorantes » nécessaires. Dans certaines civilisations, le rot est un signe du remerciement ; chez nous, c’est le contraire ! Mais ce sont des parfums essentiels à la bonne constitution de la vie
Ainsi, après une intervention chirurgicale, si vos fonctions intestinales ne se rétablissent pas, vous risquez de perdre la vie.
Si nous voulons respecter notre biologie, essayons de comprendre que par le biais des essences parfumées, nous pouvons améliorer et même prévenir des changements dans nos secrétions, très néfastes pour le reste de nos jours : le système endocrinien réagit aux essences qui ont la capacité de l’adapter, de l’améliorer. En toute simplicité et sans luxe exagéré, la vie pourrait, par cet usage, être plus belle.
Selon les époques, le parfum a été utilisé pour cacher le manque d’hygiène et l’usage d’essences dispensait de se laver avec une eau bien propre. Ce faisant, on laissait pénétrer dans le système endocrinien des particules plus que douteuses.
C’est un fait historique : le monde religieux a strictement réglementé l’usage des parfums. La religion catholique puritaine demandait à ses adeptes de se mortifier pour le plaisir de Dieu. Quel plaisir ? Celui de la peau caressée en permanence par une robe de bure ?
Heureusement, de grands hommes ont préféré mettre l’accent sur la prévention physique, moléculaire, chassant au loin ces pratiques des siècles passés.
L’usage d’essences aphrodisiaques
Cependant, malgré ces efforts, d’autres effets négatifs se font jour, à travers l’usage d’essences aphrodisiaques par exemple. Certains hommes cherchent ainsi à démultiplier leurs capacités de plaisir, visent l’exploit sexuel, personnel, au détriment de l’harmonie. D’autres, consomment des essences alcooliques ou des produits miracle de la pharmacopée industrielle aux effets amnésiques pour oublier les tracas journaliers…
D’autres sujets fascinés par le pouvoir, recherchent au travers des essences parfumées le moyen de rendre esclave une vaste population, entraînant une réaction de rejet, voire de destruction complète. La culture et la distribution des produits dérivés de l’opium n’en sont pas les moindres. De plus en plus de jeunes se droguent avec des substances de synthèse plus ou moins chimiques, pour accéder à des paradis artificiels, au mépris de leur santé. Et ce la constitue tout un pan de notre vie économique !
Au niveau de la parfumerie, on prête aux essences, des qualités qu’elles n’ont pas : « le musc », parfum de l’homme sauvage. Il n’y a pas d’homme sauvage, juste des barbares prêts à tout au nom du profit !
Les femmes ne sont pas épargnées ; avec la touche de tel ou tel parfum, elles seront libres, légères ou irrésistibles… Mais, seul, le porte-monnaie sera allégé…
Toute notre créativité sensorielle est faussée pour l’avidité, l’intérêt. Le monde de la finance met son nez partout, essaie de régir nos goûts, nos besoins, sans se préoccuper des désirs propres et particuliers de l’homme.
L’évolution factice déterminée par le profit
Les puissances financières limitent nos sensations olfactives au mépris de notre individualité, voire de notre santé. Le système, pour plus de rentabilité, crée le plus grand nombre de produits possible. Ainsi, vend-on nous des parfums sans jamais indiquer la composition chimique soi-disant secrète, toujours dans le même but : le profit maximal.
En fait, chacun est différent et toute composition devrait être particulière à chacun. Mais cela ne compte pas, seule importe la part de marché. Cet aspect financier n’apprécie que le court terme, jamais le long. Et au fil du temps, on compte les quilles qui tombent. Car cette façon de faire engendre des « mal-dits », donc des maladies. Si vous donnez à un esclave bien soumis un certain esprit de légèreté, vous aurez un esclave torturé au point de se créer un cancer de la thyroïde, des surrénales ou de l’hypophyse.
Pour contrecarrer le nanisme, des substances nocives ont été administrées.
On veut que l’esclave le reste en lui donnant seulement l’impression d’être libre.
Les essences naturelles font penser librement, libèrent des chaînes, donnent confiance en la vie car elles renouvellent la foi et permettent une communion douce et chaude au creux d’un lit soyeux, à l’écart des chemins aphrodisiaques qu’Aphrodite elle-même réprouverait. Quant à Vénus, elle ne se retrouve plus au milieu de ces spots publicitaires qui font tant de fausses promesses.
La beauté ne s’acquiert que si la personne est libre, capable d’appliquer le parfum propre à son tempérament, à ses humeurs, et non en fonction de la mode ou des rapports de profit… à ce propos on m’a dit qu’il était dans un rapport de dix à cinquante fois le prix initial… ce qui permet une publicité permanente…
C’est si facile d’imposer sournoisement des tendances à but purement lucratif !
Le monde médical ignore cet état de fait. Il ne voit que les symptômes et tente de les traiter en ignorant les mécanismes, les origines des problèmes.
Actuellement, on utilise volontiers ces parfums à l’occasion des fêtes, sans s’occuper de la fesse bien sûr, ou pour retarder le moment de l’extase.
Mais après la fête, l’individu se retrouve plus puant qu’un blaireau !
L’univers du parfum est subtil, et l’homme a eu l’indélicatesse de le sous-estimer et de le mépriser. On se trompe à propos de la personne peu parfumée et on la taxe de marginale. En revanche, beaucoup abusent de senteurs pour se faire remarquer. C’est devenu effectivement une marque nécessaire dans une société où l’homme se croit libre, mais où il est réduit depuis longtemps à l’esclavage.
Les odeurs modifient notre comportemen
Le monde des parfums est puissant car il finance les campagnes électorales. Il anime tout un chacun, il anime aussi la vie et les envies. Les parfumeurs du Brésil sont capables par l’utilisation des parfums de séduire différemment les femmes. A Bali on utilise les parfums comme à Java pour réussir un mariage, un couple. Avec les parfums adéquats, on peut amener des hommes à des dispositions sexuelles favorables dans les meilleures conditions mais sans qu’il soit question d’exploits personnels. Mais l’exploit personnel n’est-il pas de réaliser l’harmonie rêvée avec un autre être ?
Un massage parfumé exalte la joie de vivre : ce mode d’échange manuel, sensuel, devrait être monnaie courante au sein d’un couple, dans une communication toute personnelle.
Il est vrai aussi que certains parfums bien choisis, bien disposés, vont purifier vos demeures en leur donnant un air de fête, procurant une sensation de bien-être pour ceux qui l’occupent, la paix et l’harmonie à ses résidents. Ses hôtes pourront y flâner dans un état d’esprit propice à l’échange et au repos.
Qui connaît des logis parfumés ? Le parfum d’iris, de tilleul, d’ambre ou de pensée… sont de véritables sources de vitalité et de bien-être ! La qualité des repas s’en trouvera améliorée tout comme la digestion, puisque les personnes seront dans une atmosphère détendue, douce, qui facilitera les échanges.
Souvenez-vous : dans leur journal, les explorateurs du XVème siècle narraient les images exquises d’une Inde aux parfums surprenants, pourtant tout simples, naturels. Les porteurs de ces essences en étaient comme rehaussés dans leur éclat. Se laver avec une eau parfumée donnait le bien-être, faisait rayonner de joie et transmettait la vie. La perception de la vie se transformait et se chargeait à travers ces senteurs.
L’offrande d’un parfum était un cadeau hautement apprécié. Elle l’est encore à Bali, en Indonésie. Ces parfums étaient échangés comme on échangerait des recettes de cuisine.
Qu’en est-il devenu dans notre Occident ?
L’agréable parfum du chèvrefeuille inspirera le poète, sans qu’il ait besoin de recourir à des substances vénéneuses.
Les offrandes de parfum aux esprits des morts
Revenons vers l’Inde pour y voir comment l’on y prépare les cérémonies mortuaires. On dépose auprès du corps mille parfums pour mieux le porter, pour favoriser aussi l’échange entre le monde des vivants et le monde des morts. On ne quitte pas « son mort » sans lui offrir un parfum car il est le symbole de volatilité. On dit que les Dieux aiment l’encens parfumé et que celui-ci place l’homme dans une relation étroite avec le Sacré.
Eh bien, puisque nous sommes « uniques », nous devrions nous encenser de cette façon pour être en harmonie avec nous-mêmes et notre entourage. Car la fête est chaque jour renouvelée, elle est quotidienne parce que nous avons la joie de vivre.
Un bon vin parfumera votre table et rehaussera chaque mets proposé. Les odeurs se mêleront avec bonheur et le repas pris dans ces conditions sera des plus digestes.
Essayez… et vous observerez.
Il n’y a pas de recette particulière parce que chacun a son propre parfum, ses propres essences.
L’un préfèrera le chèvrefeuille, l’autre la pensée, un troisième l’iris, le thym, la bruyère ou l’eucalyptus. Tout dépendra de vos choix, de vos humeurs, du temps qu’il fait, de la saison.
Que donnera un parfum porté la nuit ? De la fatigue. Si l’on danse quelque peu, il ne sera plus le même. Il se mêlera à notre acidité, à notre sueur. Et nous serons porteurs d’odeurs douteuses et désagréables, elles donneront des lourdeurs digestives.
Pour une bonne soirée, nous devrions nous préparer dès l’après-midi pour que le parfum s’accommode, se dilue dans nos pores. On conservera ainsi une grande légèreté toute la nuit sans la moindre pesanteur ou nausée, et nous serons en forme du matin au soir et du soir au matin.
Les essences naturelles sont des moyens simples et efficaces, recherchées aujourd’hui sous leur forme aromatique, mais que nous utilisons souvent à tort et à travers.
Certains prônent l’usage de tel arôme qui va soigner une gorge enflammée ou chasser un rhume.
Soit. Mais l’essence prise en trop grande quantité irritera et provoquera l’effet inverse de celui attendu.
Si vous avalez une essence vos tissus intérieurs n’apprécieront pas cette irruption ! Au contraire, si vous parfumez l’intérieur de votre corps en imprégnant votre peau, vous aurez un résultat cent fois supérieur. Ce n’est en effet plus un liquide mais une essence gazeuse qui va se distiller dans l’ensemble de l’organisme et diffuser. Elle fera réagir des énergies multiples, réagir aussi le système endocrinien et immunitaire de façon étonnante.
N’étant pas spécialiste, je ne suis pas en mesure d’expliquer les tenants et les aboutissants de cette réaction dont on peut cependant observer les résultats surprenants, mais difficiles à renouveler.
De ma passion du jardinage est née celle pour les fleurs et leurs parfums. Dès que j’aperçois un jardin fleuri, je suis tentée de partir à sa découverte et mon nez se régale de toutes les odeurs reçues, comme autant de cadeaux.
Quelques notions pratiques sur l’utilisation des parfums
Toutes ces essences du jardin ont une efficacité physiologique dite médicinale. Elles contribuent à l’art de vivre, si l’on en use, sans abus ni excès.
Si vous dépassez la juste dose d’essence de roses, vous aurez mal à la tête. La surabondance d’eucalyptus donne l’impression d’avoir le feu dans les poumons. C’est une façon de se réchauffer mais bonjour les dégâts !
Je répète, tout est question de dose. Il n’y a pas de recette. Il appartient à chacun d’opérer ses choix, d’en faire bon usage, avec considération.
On peut chauffer une essence naturelle mais là encore, la modération est de rigueur : pas plus d’un quart d’heure, et l’odeur se répartira agréablement dans toute la maisonnée. Si vous chauffez davantage, vous serez ivres comme des grives à la vendange.
Les parfums doivent aussi être judicieusement mariés. La violette dans une chambre et le tilleul dans une autre donneront une union désastreuse et pour peu que vous ayez grillé du poisson dans la cuisine, ce sera assurément la nausée.
Il faut prendre le temps d’agencer de bons choix.
Si vous voulez débarrasser votre logis des odeurs de cuisine (poisson, volaille grillée), choisissez un parfum efficace qui détruira ces effluves déplaisants en moins d’une heure. Si vous vous trompez et optez pour une essence contre-indiquée, la mauvaise odeur persistera plusieurs jours durant…
Le thym conviendra, la bruyère pas du tout. Ainsi, la bruyère si elle fait fuir les insectes, conserve la senteur d’une pièce plusieurs jours. Si vous avez le chagrin, si vous avez pleuré dans votre chambre, l’atmosphère y restera lourde et pesante, à cause de la bruyère. Ce sera le contraire si la pièce a été le témoin de scènes joyeuses.
Le tilleur vous fera passer une nuit douce et reposante mais peut-être pas enchanteresse… En revanche, avec le jasmin, le lilas ou le chèvrefeuille !
A vous de trouver les parfums à votre convenance.
Si vous êtes malade, une odeur rafraîchissante et tonifiante contribuera à votre rétablissement.