De passage à Nice au salon « Ressources », le professeur Bernard Herzog a animé une conférence sur « l’influence du psychisme sur le cancer ». Sujet d’actualité alors que chaque jour voit s’allonger davantage la liste des morts « des suites d’une longue maladie »…
Quarante années d’expérience clinique mais aussi d’enseignement à la Faculté de médecine de Nantes, ont amené Bernard Herzog à rechercher de nouvelles pistes, du côté de la psyché plutôt que des nouvelles « armes thérapeutiques ». Nous avons affaire à une pieuvre aux multiples facettes et aux tentacules différentes mais toutes aussi mortelles les unes que les autres. Lorsque l’on croit avoir trouvé une solution, ce mal nous échappe et réapparaît sous une autre forme.
L’hydre de Lerne
en était peut-être déjà une représentation mythique. Aujourd’hui, nous avons l’impression, avec l’essor de la génétique, que nous allons réussir à combattre et à neutraliser cette évolution.
Je l’espère de tout coeur et souhaite que les avancées technologiques en cette matière permettent quelques progrès mais, au fond de moi-même, j’ai la vague impression que nous sommes très fortement impuissants. Elles semblent non plus terrasser le mal mais bien le sujet lui-même plus rapidement que l’évolution naturelle du processus ne le laisserait espérer ! A part une méthode qui semble asphyxier la cellule elle-même qui ne constitue qu’un moyen temporaire, nous n’avons pas de solution, ni d’idée cohérente d’ensemble ».
Pour B. Herzog, « il faut chercher dans le psychisme de l’individu l’origine du cancer, car le champ de conscience ne réside pas dans notre corps- matière ». Ses voyages en Asie, au pays des « médecins aux mains nues », l’ont convaincu de « la supériorité de l’approche énergétique et psychique du malade qui, à lui seul, est un monde, avec sa symbolique.
« Nos interventions sont toxiques ! Le véritable thérapeute est un catalyseur d’énergie. Il allume le feu, à l’image de la conscience éveillée. Il faut avoir accès au monde de l’inconscient, du médium, du subtil, et tendre l’oreille pour entendre. Nous devons vider notre marmite et pratiquer cette alchimie intérieure sans laquelle nous ne pouvons évoluer ».
Le cancer est un champ qui nous dévore, l’ordre de mort que le sujet s’est donné, cet ordre accélérateur majeur de la maladie qui déclenche le stress négatif, les peurs, la culpabilité, la dévalorisation de soi, la colère, qu’il nous appartient de décoder dans les rêves ».