Ce thème exige quelques notions de biochimie et sera délivré sous forme de plusieurs chapitres pour parvenir à une synthèse clinique.
Première Partie
I. L’univers des protéines
A. La protéine, charpente dynamique du corps et matière énergétique
La protéine est le constituant fondamental de la matière vivante, donc du corps humain.
Le mot protéine a une origine mythologique, issu du nom de Protée. Selon la légende Protée était un vieillard de la mer, fils de Poséidon et de Phenice, le géant qui commande tout.
Pour les chimistes, la protéine est l’association de différents éléments : carbone, azote, hydrogène, oxygène, ayant les fonctions acides et bases puisque constituée d’acides aminés dans une chaîne plus ou moins longue. Ce constituant est aussi un composé chimique qui va nourrir l’ensemble du monde bactériel, viral et mycélien symbolique constitutif de chacune de nos cellules.
La protéine va construire, reconstruire, restructurer l’ensemble des matières constitutives de nos organes, de nos os, muscles et viscères. Elle se développe harmonieusement dans l’édification de notre corps, dans le combat pour la vie, le maintien de notre eutonie, la joie de vivre. Elle soutient notre lutte incessante de renouvellement.
Cette substance est émise par les hélices de la vie que l’on a appelé ADN. Elle transporte avec elle l’ensemble des recopiages génétiques, des ordres donnés par les gènes qui constituent le commandement central.
La composition intrinsèque des protéines diffère pour chaque individu, selon l’héritage ancestral reçu, ce qui constitue l’unicité biologique de chaque individu.
C’est pour cette raison, du moins en partie, que nous portons toujours en nous le germe potentiel d’une prochaine descendance alors que nous avons été portés par l’ascendance du passé de nos parents, grands-parents, ce qui fait que cette essence paraît effectivement nous conter les histoires du passé, proches, grand-parentales, ethniques, bref toutes les histoires du passé, les meilleures comme les plus mauvaises.
Cet échange permanent constitue l’expression de nos gènes qui ne se gênent pas pour s’exprimer à partir de nos chromosomes. Tout ce petit monde vit en milieu aqueux, il concourt à la libération d’une matière que nous pouvons appeler protéine. Cette substance, émise par les hélices de la vie (ADN), peut s’appeler le « jus de la vie ».
De nombreux facteurs extérieurs interviennent sur la vie de notre corps plongé dans un environnement qui constitue notre biotope, la Terre Mère, l’air que nous respirons, les matières organiques, liquides ou gazeuses. A tous ces niveaux, bien des pollutions vont jouer un rôle s’insérer effectivement, dans la composition de notre essence, elles vont amener des oxydations très particulières souvent néfastes.
Parmi les facteurs internes, nous devons envisager en priorité la qualité intrinsèque de notre alimentation, car toutes les molécules ingérées vont être transformées, transportées par voie sanguine. Elles vont enrichir ou appauvrir les apports nécessaires au renouvellement cellulaire par le renouvellement du substrat protéinique.
C’est exactement comme si nous devions changer les tuiles de nos toitures qui deviennent poreuses ou les briques fissurées constitutives de notre immeuble, car, vous le savez, le corps se renouvelle intégralement tous les sept ans. Ces échanges permanents de renouvellement vont permettre au système bactériel de se développer plus ou moins normalement, plus ou moins aisément et de façon plus ou moins harmonieuse. La masse protéinique va constituer les liquides interstitiels dans lesquels baigne l’ensemble moléculaire qui imprègne chaque partie de nos cellules et constitue chaque tissu nourricier du monde bactériel en particulier.
La bactérie, prise individuellement, peut être enrichissante ou inversement jouer un rôle de prédateur contraire à l’individu. Lorsqu’elle s’associe, elle va former une mycogénie, c’est-à-dire un terrain où elle va pouvoir fusionner et donner une nouvelle naissance, un champignon, une levure. Cet ensemble mycélien va constituer et structurer une carapace, un milieu organique qui aura des qualités de renouvellement spécifiques. Ce sera une nouvelle souche qui va ressembler à la précédente, être pratiquement reconstruite à l’identique, bien qu’il y ait toujours une certaine différence. Cette fraction infinitésimale de variance, de l’ordre du millionième, va la différencier par rapport à l’élément préexistant, selon la présence donnée des variations de composition du substrat. Cette différence ne s’effectue pas d’elle-même mais par rapport à un tiers présent. Si l’ensemble des apports extérieurs et intérieurs est en harmonie, nous avons un développement organique harmonieux. Par contre, si on rajoute un autre élément physique ou chimique, voire l’influence du verbe humain, on aura un ensemble de paramètres qui vont réellement se contrarier, que l’on peut appeler des paramètres de pollution.
Le milieu protéinique est donc une matière mouvante qui n’est pas pour autant la vie, mais son support biochimique et nourricier qui va se présenter sous une composition, une forme qui, par elle-même, ne pourra pas se reproduire, mais pourra permettre de reproduire nos cellules, nos tissus et nos organes. Pourquoi ? Parce qu’elle est l’aliment, la nourriture même, l’essence de la poursuite du développement et du renouvellement incessant de nos organismes.
Répétons-le, tous les organismes humains se renouvellent intégralement d’une façon incessante et régulière. Ils se renouvellent plus ou moins bien selon les étapes de leur programme génétique, selon son involution, son évolution, selon des cycles de sept années. Selon les conditions du biotope dans lesquelles nous devons vivre, nous aurons affaire à des tableaux de pollution plus ou moins importants, de cette matière originelle vivante, si riche tout en étant si pauvre. L’univers bactériel qui constitue nos cellules doit vivre dans des conditions extrêmes, je dirais même survivre dans les conditions les plus extrêmes que l’on puisse imaginer : pensez, par exemple, aux cellules du myocarde qui sont sans cesse sous l’influence de micro-courants électriques. C’est la condition existentielle de survie et du maintien de la vie, de toutes ces myriades de cellules qui constituent notre corps en une unité harmonique. C’est cette trace protéinique qui va rencontrer et se mouler à toutes les étapes et d’événementiels de l’existence, lesquels peuvent parfois l’annihiler, la détruire, ou au contraire l’ennoblir. C’est donc à chaque instant de notre existence une lutte sans merci pour la poursuite de la vie au niveau de nos constituants cellulaires de nos organes. Plus on va rencontrer de facteurs de pollution et plus on va malmener cette matière protéinique si précieuse pour notre corps, pour notre vie.
Si l’on reprend les textes bibliques : Moïse fit tomber sur son peuple affamé une pluie que l’on a nommé la manne céleste, on retrouve ces notions, cette antique connaissance.
Certes, cette pluie, cette manne céleste n’existe point dans l’extérieur de l’être, mais seulement dans l’intérieur des échanges métaboliques de chacune de nos cellules, des constituants de nos cellules. C’est ce qu’on appelle, en biologie, l’anabolisme et le catabolisme, la restructuration et la destruction, car cette substance peut avoir des effets complémentaires, positifs ou contrairement négatifs.
Le milieu protéinique est donc une masse gélatineuse, un peu semblable au lait qui nourrit les veaux. Elle est le lait dont s’abreuvent nos constituants cellulaires, bactéries, virus et champignons. Cette substance protéinique est constituée d’une cristallisation en cinq dimensions.
Cet état physico-chimique doit donc contenir tous les prismes de la vie à l’état quiescent, car si l’on regarde la structure d’une protéine, on s’aperçoit qu’elle possède une certaine épaisseur, un certain volume dans lequel on retrouve un ensemble très transformable à base d’azote de carbone, d’oxygène, d’hydrogène, d’acides et de bases. C’est une matière poreuse, je répète, gélatineuse, assez visqueuse, épaisse, qui va permettre la réalisation d’un circuit électromagnétique ou sa dispersion, son transfert. C’est la matière qui permet, par exemple, la communication entre nos neurones et la commutation permanente des échanges entre les postes d’arrivée et de départ des stimuli nerveux au niveau des synapses. Le milieu protéinique baigne en permanence l’ensemble des tissus de nos milieux organiques cellulaires, que cela soit au niveau de notre peau, de nos os, de chacun de nos organes.
Dans ce milieu de chaînes carbonées, dans cet ensemble azoté, nous avons une masse d’oligoéléments et d’acides en des concentrations très fixes. Toute modification, aussi infime soit-elle, à cet endroit va engendrer des modifications importantes. On pourrait proposer une analogie en ce sens qu’elle ressemble, de ce fait, aux microcristaux qui constituent la matière argentique des films de photographie en noir et blanc ou des bandes magnétiques. Bref, c’est une matière chimique impressionnable en permanence par la lumière et par les sons. En cela, nos appareils de physique recopient d’une certaine façon partielle cette structure et ces réactions, du moins dans leur sensibilité aux effluves de lumière ou aux vibrations soniques.
La moindre variation peut entraîner une variable d’ondes. Tout ce qui se passe au cours de notre existence s’inscrit automatiquement dans cette structure, dans cette matière protéinique qui constitue, on pourrait dire la poutraison de la maison, mais aussi les murs, le squelette, tous les organes mais aussi la matière énergétique. Il suffit qu’un des éléments d’une chaîne soit modifié pour perturber le métabolisme. Par exemple, si un atome d’arsenic vient s’insérer sur une chaîne protéinique, cela va étouffer, empoisonner, asphyxier tout l’ensemble.
La constitution des chaînes carbonées permet une transmission immédiate de l’information dans toutes les parties du corps. L’oscillation entre les masses électroniques gravitant autour des noyaux conditionne des mouvements permanents. La présence, par exemple, du soufre dans des groupements thiols ou disulfures apporte un aspect oxydoréducteur. C’est la présence du phosphore sous forme de liaisons riches de F. Lipmann qui permet le stockage et la circulation de l’énergie capable d’apporter toutes les formes d’énergie électrique, thermique, osmotique, mécanique… nécessaires à notre vie.