LE PASSSEUR

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Professeur Bernard Herzog - Médecine et Thérapies du Futur Connaissances et recherches pour améliorer Votre Santé et Votre Vie


L’influence des traumatismes de l’enfance

Publié par Bernard Herzog sur 14 Décembre 2010, 12:46pm

Catégories : #Psychosomatique

 

Les-d--mons.jpgLa santé psychologique des personnes est extrêmement importante car la déstructuration psychologique est source d’une foule de fléaux, tant pour le sujet, les siens, que la société.

 

Quelles peuvent être les causes de ces mal-aises ?  De ces mal-êtres ?

Nous avons à considérer dans les origines différents petits chapitres concernant l’enfance.

Si la petite enfance a été soumise à d’importantes pérégrinations psychologiques, à des agressions physiques ou psychologiques permanentes, nous allons observer une déviation plus ou moins perverse qui va naturellement se développer par la suite.

C’est dire que l’enfant va mélanger les repères pour s’approprier des repères dont l’imaginaire ne sera jamais atteint. Alors que dans le cadre normal, l’imaginaire doit coller aux repères dressés sur le chemin de son éducation. Par exemple, si un enfant est battu en permanence dans l’enfance, maltraité, mal nourri, cela va occasionner des carences non seulement physiologiques, secondaires à des carences vitaminiques bien évidentes, mais également des carences psychologiques où les points de repères paternels et maternels font absolument défaut.

Ces défects se situent lors de l’embryogenèse et de l’organogenèse du cerveau. Au cours de l’enfance, le sujet va emmagasiner sur le plan physique tout un ensemble de réflexes. C’est ainsi que se structure le cerveau, sur des réflexes de réciprocité, des habitudes réflexes mimétiques, attitudes de répétition, d’apprentissage, bien que ces trois ensembles ne soient pas tout à fait identiques. Nous aurons donc un cas de variante, une édification particulière de la matière cérébrale qui va avoir des répercutions bien qu’en apparence rien ne pourra transparaître.

Un nourrisson agressé ou ayant subi des violences, de quelque ordre que ce soit même gravissime, aura un développement physique apparemment normal. Mais il y aura des défaillances cérébrales, des défaillances auto-immunes ou endocriniennes.

Je voudrais ajouter que cela va constituer un peu la base de l’homme, le socle du sujet sur lequel il va chercher à se développer : soit évoluer vers ce que l’on a appelé les milieux marginaux, les caractériels asociaux voire la racaille ou vers une évolution spirituelle marginale voire délinquante. Dans les deux sens, on aura toujours une chienlit parce qu’effectivement, il y aura un déviationnisme pervers flagrant. Le sujet cherchera à combler un affectif perdu, soit par une montée de violence, soit par un débordement de mysticisme, soit par un important débordement littéraire, tout cela sur un fond de bouleversements physiologiques parmi lesquels on peut observer toute une panoplie allant de l’anorexie à l’hyper boulimie ou à l’hyper perversion.

4 +®tats mat 1Tous ces événements auront des conséquences dans l’édification de la transmission génétique.

Au chapitre de l’enfance, si l’enfant a subi des agressions physiques et psychologiques, on rencontrera par la suite des défaillances auto-immunes, des défaillances affectives, mais également toute une souche de types déviants qui peuvent avoir des formes d’intelligence super humaines.

Ces faits, observés au plan sociologique, vont induire en conséquence des phénomènes de masse, des phénomènes de mœurs en adéquation avec ces modes de pensée déviants. Sans pour autant écarter la notion de défaillance du terrain physiologique dans lequel le monde bactériel va suivre des mutations importantes et prolifiques.

On aura affaire par la suite à des masses d’hommes qui seront certes besogneux, je dirais même tellement besogneux qu’ils seront opportunistes de telle façon qu’ils deviennent pervers. Pervers dans le mode dominant, ce sont des sujets dominateurs, voire des assassins, des criminels réels ou tueurs par leurs verbes, leurs mots pervers. Tout le monde connaît le type du personnage décrit par Molière dans L’avare : Harpagon peut être retrouvé dans les relations humaines de notre société mercantile..

On pourrait prendre aussi pour exemple les tueurs en série qui, sans motif au départ, versent dans des agressions répétées. Eh bien, ce genre de sujet a lui-même subi des sévices et il a enduré aussi au cours de son enfance un déviationnisme des repères, notamment affectifs, sentimentaux, idéologiques, spirituels, de mysticisme, mais aussi des repères philosophiques, ou religieux.

Il va donc se retrouver dans des conditions de probabilités aléatoires, de faire ou ne pas faire.Porté par l’événement, il n’arrivera pas à se conduire normalement, à structurer ses impulsions, c’est-à-dire ses sentiments possessifs. Parce que pour tuer de quelque façon que ce soit, il aura besoin d’avoir ou de se sentir être en possession de quelque chose, c’est cela son repère ! Il ne peut s’arrêter que lorsque l’objet désiré est obtenu. Quand je parle d’objet, que ce soit imaginatif, réel ou irréel, c’est-à-dire : « Je veux ce verre que vous tenez dans votre main. » Je le tiens et vous tenez. « Eh bien, je l’aurai quand même ! Soit qu’il me vienne en morceaux ou non. » Donc, l’objet, c’est toute l’appropriation possible.

Si on prend le cas d’Hitler, beaucoup de personnes ont subi le même genre d’éducation en Allemagne, le même genre de traumatismes particuliers dans l’enfance, sans pour autant parvenir au même phénomène sociologique. Le cas Hitler comporte d’autres aspects. S’il était resté à son modeste niveau social initial, il serait devenu certainement un tueur mais il aurait fini au bout d’une corde. Il a transgressé l’idéologie pour s’accaparer du pouvoir. Donc, le peuple a donné le pouvoir à un tueur, avec les conséquences que cela comporte. On observe d’autres cas de ce genre car le peuple semble voter de préférence pour les tueurs (Bokassa, Staline, Pol Pot…) croyant ainsi se sécuriser derrière un « véritable » chef !

Restons pour l’instant dans le cadre normal : l’édification de la personnalité au cours de l’enfance s’effectue par rapport aux repères parentaux donnés, intégrés par mimétisme, par la répétition, dans le cadre d’une structure familiale, c’est-à-dire dans le cadre d’un ensemble familial unitaire.

Plus la famille est grande, plus la discrimination pourra s’opposer. Plus la famille est petite, plus les repères sont sectaires.

Plus la famille se réduit, plus les repères vont se rigidifier et comporter des carences de discrimination et d’analyse, donc de synthèse.

 

L’évolution humaine ne peut s’effectuer et se développer que par rapport à une confrontation sociale.

  
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