L’homéopathie, une médecine pratiquement sans effets iatrogènes
A travers les âges, la médecine a toujours employé des traitements trouvés par l'homme dans la nature minérale, végétale ou animale. Néanmoins, si une application externe ou l'ingestion d'un médicament peut apaiser, elle peut aussi provoquer une dégénérescence et des désagréments. Rien n'est parfait en ce monde. Tout l'art médical réside dans la capacité du médecin à détecter les besoins effectifs du patient en matière d'apport énergétique et d'évaluer l'urgence de leur administration en provoquant le minimum de dégâts possible. L'auteur fait ici la démonstration qu'à l'aube du troisième millénaire l'homéopathie est en passe de réaliser le premier principe d'Hippocrate « Primum non nocere » : d'abord ne pas nuire.
Un grand nombre de scientifiques est persuadé que le métabolisme animal, végétal et humain, se fonde dans le milieu naturel et s'y moule. Apparemment, cela est vrai mais, dans la réalité, pratiquement toutes les applications ou absorptions de produits entraînent une déformation cellulaire, musculaire, voire des malformations dans les processus héréditaires, génétiques, mais aussi des errements spirituels dans la conception générale que l'homme se fait du monde et de lui-même.
Avant, on mangeait le cerveau de l'autre pour s'approprier son intelligence
La maladie de Creutzfeldt Jacob ou plus communément de la "vache folle", est l'illustration parfaite de ces déviances. Ce n'est pas une nouvelle maladie. Certaines tribus archaïques avaient l'usage caractéristique de puiser le renouvellement de leurs forces dans la dégustation des cervelles de leurs ennemis. Ils pensaient que le fait de les dévorer pouvait les rendre plus intelligents, étant demeurés dans un stade purement matérialiste dont malheureusement nous ne sommes pas très éloignés. Ils voulaient s'accaparer une intelligence.
On retrouvait chez ces anthropophages les mêmes effets secondaires. Ces tribus ne mangeaient pas de farines carnées certes, mais un produit protéinique directement prélevé sur le sujet plus ou moins infecté, plus ou moins frais, et donc plus ou moins dégénéré.
Tous nos produits pharmaceutiques sont issus de molécules de synthèse et constituent des médicaments élaborés, forts agressifs. Toutes ces substances chimiquement créées peuvent provoquer des effets indésirables graves selon la qualité de fabrication, sa valeur théorique et surtout leur état de fusion chimique fort incomplète, car cette chimie de synthèse ne correspond en rien avec la matière vivante. L'état chimique d'un métal comme le fer, l'intérieur de nos cellules n'a aucun rapport avec le matériel constitutif des clous ou des rails, pas plus que le carbone de nos cellules ne ressemble au carbone graphite! Les conceptions de chimie moléculaire sont complètement étrangères à ce domaine de la vie où la chimie quantique peut apporter des éclaircissements, aussi tous les produits pharmaceutiques génèrent, par définition, des effets contradictoires plus ou moins néfastes, et peuvent parfois provoquer la mort.
La Cordarone, par exemple, que l'on utilise dans les troubles graves du rythme ventriculaire et auriculaire. Elle est constituée par un chlorhydrate d'amiodarone, un produit extrêmement puissant utilisé dans certaines maladies cardiovasculaires. II a notamment pour effet secondaire de réduire le fonctionnement thyroïdien, car il agit aussi sur la chaîne endocrinienne, ce qui induit parfois des problèmes cérébraux graves de type hémiplégiques, mais aussi une fragilisation des tissus veineux et artériels et des pneumopathies. Un extrait d'alcaloïdes issus du règne végétal, la digitale, utilisé pour soigner certaines maladies cardiovasculaires, provoque également des effets secondaires identiques dans un laps de temps plus ou moins long, sans oublier des troubles digestifs, des manifestations allergiques et surtout des troubles cardiaques.
Aujourd'hui, nous sommes tous des tueurs en puissance
C'est pourquoi, les médecins qui se sont intéressés d'une façon sérieuse à la pharmacovigilance savent et énoncent que nous sommes tous, en tant que praticiens de ce genre de techniques, des tueurs en puissance! Et si nous ne sommes pas des tueurs, nous sommes au moins des fournisseurs inconscients de l'Enku et de ses serviteurs ! La différence entre les deux situations n'est guère favorable à notre profession !
Chacun d'entre nous, en vieillissant, élargit sans cesse le petit cimetière qu'il a dans sa mémoire. Je dirais même plus : depuis quelques décades, ce n'est plus un simple plateau horizontal mais un certain nombre d'étages superposés d'hôpital qui se tiennent dans notre mémoire ! En effet, quel est le praticien qui n'a pas envoyé quelques centaines, voire quelques milliers de sujets au moins, à l'hôpital pour intoxications secondaires aux innombrables drogues et compositions savantes de la pharmacopée qui associent un grand nombre de molécules, alors que l'on sait en physiologie qu'au-delà de deux molécules il n'est plus possible de savoir ce qui se passe dans les métabolismes intermédiaires de nos cellules et de nos organes.
Nous sommes aussi des fournisseurs de drogues car nous sommes les principaux distributeurs de ces potions, qui ont fait dire et écrire à un collègue de Bordeaux
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que les médecins étaient les premiers "dealers" de ce pays, et son rapport au ministère de la Santé comparait l'organisation médicale à un vulgaire système maffieux, à la différence près qu'il est remboursé et valorisé sans cesse par l'illustre profession des faiseurs de vent.
1 Pr Géraud.
Le corps humain est-il fait pour être colonisé par l'industrie chimique ?
Nous sommes parfois, je voudrais dire même trop souvent, dans l'obligation de distribuer ces drogues, ces potions, pour soulager mais aussi pour créer des maux différents de ceux pour lesquels nous avons été consultés.
Est-il nécessaire d'être un partisan farouche de ne jamais rien donner ? En effet, le corps humain n'est pas fait pour être colonisé par l'industrie chimique. II n'est déjà que trop pollué de toutes parts ! Cette position serait illusoire car le malade irait aussitôt réclamer chez un autre praticien ce qui devient bientôt non plus une béquille mais une assuétude.
Nous avons prêté le serment d'aider, de soulager tous ceux qui nous approchent et qui viennent solliciter un quelconque secours. Et nous constatons que le monde auquel nous appartenons est un microcosme d'empoisonneurs publics, nécessaires à la santé publique mais surtout à l'industrie, aux industries diverses dont on parle fort peu, et nous sommes des pourvoyeurs en puissance des fossoyeurs, et ceci est valable pour tous les techniciens de santé, de toutes sortes.
Nous avons certes, dans notre pharmacopée, des potions, des baumes et des drogues plus ou moins néfastes mais aussi plus ou moins efficaces. Certaines médications, parfois les toxiques, peuvent se révéler être les moins avantageuses alors que les plus anodines peuvent s'avérer être fort efficaces selon les cas, selon les sujets. La chimiothérapie anticancéreuse, dont l'essor est directement proportionnel aux appétits des groupes financiers, a l'avantage certain d'approvisionner massivement les fossoyeurs plus que de les mettre au chômage:
Dans les rares revues spécialisées qui ne sont pas totalement sous la dépendance de cette industrie très rentable, on peut lire quelques petites indications ou des thèmes timides qui commencent à dénoncer ces faits. Ceux qui ont atteint l'âge de la retraite ont alors parfois le courage de penser différemment et de dire qu'il sera nécessaire de définir d'autres manières de traiter.
L'homme est-il condamné à être assassiné en permanence?
Alors que l'humanité, dans sa sagesse millénaire, a trouvé des moyens nécessaires pour réduire voire pour neutraliser des effets traumatisants, handicapants, souffreteux avec l'homéopathie, on cherche à l'éliminer.
L'homéopathie est une manière de procéder qui a de nombreux avantages car, effectivement, elle va permettre d'atténuer des dégénérescences maladives, à peu de frais, à condition certes d'être bien prescrite !
L'homme, dans son état primal, avait déjà retrouvé ce vieux principe. Que nous dit d'autre Hippocrate sinon qu'il faut adapter ses soins et son traitement aux humeurs du malade. II avait défini trois humeurs essentielles: humide, sèche et acide.
J'ajouterai à ce descriptif une humeur basique qu'il avait oubliée. Nous aurions ainsi un tableau un peu plus précis. En effet, si nous appliquions ce principe nous pourrions non seulement éviter des interactions de médicaments mais aussi éviter de mettre, si je puis dire, les pieds dans le plat en éclaboussant de déjections autour de nous ! C'est une formule un peu rigide et un peu crue mais, quand on ordonne du n'importe quoi, on peut imaginer qu'on saute à pieds joints comme nous le faisions dans l'enfance non plus dans des flaques d'eau mais dans un tas de bouse pour en faire largement profiter son voisin.
C'est cela le principe actuel le plus valorisant et le plus rentable, bien que le malade n'en retire aucun bénéfice, comme on peut le supposer.
Bernard HERZOG
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