LE PASSSEUR

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Professeur Bernard Herzog - Médecine et Thérapies du Futur Connaissances et recherches pour améliorer Votre Santé et Votre Vie


Cancer, hypothèses de psys

Publié par Bernard Herzog sur 22 Novembre 2010, 18:25pm

Catégories : #Cancerologie

Le-cancer-du-sein.jpgIl y a toujours des gens pour soutenir que le cancer est fondamentalement psychosomatique.Fédération Nationale des Centres de Lutte contre le Cancer

Ainsi, les médecins ou des psychologues sachant faire le décodage psychobiologique des maladies (comme Claude Sabbah, Pierre Barbey ou le docteur Thomas-Lamotte), pour prouver cette théorie, ont demandé à des médecins de leur fournir des dossiers sans aucune information sur le passé ou la personnalité des patients concernés. Puis, à partir de la seule analyse des scanners, ils ont dressé une analyse des conflits psychobiologiques auxquels chaque patient était soumis. Or, après enquête, ces diagnostics se sont très souvent révélés justes (Boris Sirbey, La vérité sur le cancer que la médecine ne vous dit pas encore, Edysseus, 2004, p. 54.).

Vous n'aurez aucun mal à trouver sur internet des développements de ce genre, souvent très élaborés.

Wilhelm Reich (1897-1957) a ainsi présenté ses idées sur la question en introduction de son ouvrage La biopathie du cancer :

(…) Voici donc un bref résumé :
La maladie cancéreuse, dont le mécanisme fondamental est l'atrophie progressive du système vital, s'explique facilement quand on surmonte sa résistance à accepter en bloc les faits importants suivants :
1. Il nous faut abandonner la théorie des germes aériens et accepter la notion d'"infection endogène".
2. Il faut admettre pleinement le rôle des émotions dans les affections organiques.
3. Il faut admettre la formation de substances vivantes, animées de mouvements spontanés, à partir d'autres substances vivantes et non vivantes et même à partir de l'énergie d'orgone libre, et les observer attentivement en vue de les maîtriser sur le plan expérimental et sur celui de la technique mentale. Autrement dit, quand nous nous penchons sur le cancer, nous nous trouvons confrontés directement au problème de la biogenèse.
4. Quand nous examinons les maladies cancéreuses, nous devons placer au centre de nos efforts thérapeutiques la pathologie sexuelle tant décriée et toujours éludée.
5. Pour avoir une vue simple des problèmes du cancer, il nous faut enfin admettre l'existence d'une énergie cosmique fondamentalement nouvelle, obéissant à des lois fonctionnelles et non mécaniques, omniprésente, énergie à la quelle j'ai simplement donné le nom d'orgone.
(Wilhelm Reich, La biopathie du cancer, Payot, 1975, pour la traduction française).

Wilhelm Reich, donc, amalgame le psychisme et ce qu'il appelle orgone, substance ou énergie qui relève selon lui du monde purement matériel. Il a conçu, fabriqué, utilisé et tenté de commercialiser un appareil dit "accumulateur d'orgone", ce qui lui a valu d'aller en prison pour charlatanisme. Et encore aujourd'hui, le monde médical le considère largement comme un charlatan. Mais si nous oublions ce malheureux orgone, il y a une piste concernant le cancer, la piste des émotions.

Le sujet des sources émotionnelles du cancer n'est pas nouveau, mais il reste scabreux. Il est vrai que les manuels de SVT du collège mentionnent depuis longtemps (ou mentionnaient il y a longtemps ?) que si on veut limiter les risques de cancer il faut éviter notamment les angoisses "y compris la cancérophobie".

Bernard Herzog, radiologue et cancérologue puis psychanalyste jungien, a publié un ouvrage sur le sujet en 1993. La cause fondamentale des cancers, qui guérissent si on parvient à guérir cette cause, il l'appelle négativité. Le chapitre qui développe cette notion s'intitule : La négativité, détonateur inconscient des tumeurs.

Sous le terme de négativité nous entendons un comportement d'opposition à la vie, une recherche inconsciente et permanente des ennuis, des malheurs ou des accidents. Ce comportement peut être endogène, mais aussi exogène et donc pathogène pour autrui si le sujet n'a pas le contrôle moral nécessaire de ses propos et de ses attitudes. La négativité consiste en un refus de vivre ce qui inclut l'inacceptation du désir, des plaisirs et du succès. Elle constitue l'amorce qui déclenche à un certain moment l'explosion (Bernard Herzog, Cancer et sida à la lumière de la psychanalyse, Editions Lucien Souny, p. 114).

L'"inacceptation" de cet auteur rejoint bien sûr Reich. Le "refus de vivre" demande à être précisé, ce que l'auteur fait plus ou moins dans la suite, car cette notion peut paraître paradoxale. Car l'aboutissement le plus classique et le plus logique d'un refus de vivre est le suicide, et il est relativement peu fréquent qu'une personne cancéreuse se suicide. Cela arrive, certes, et même un peu plus souvent que dans la population générale, mais pas autant qu'on pourrait s'y attendre. Voici un résumé autorisé :

Un peu plus fréquent que dans le reste de la population (1,3 à 3 fois plus), le suicide reste toutefois rare chez les cancéreux. Avec une prédominance masculine, surtout après 60 ans, ces suicides représentent 3 à 4 % de l'ensemble des décès par suicide. Ce risque est surtout important dans la première année qui suit le diagnostic ou en cas de tumeurs graves. Certains cancers y exposent plus que d'autres : ceux des voies aéro-digestives (ORL) et les cancers digestifs chez l'homme, à un degré moindre les cancers du sein et génitaux chez la femme. Dans une étude finlandaise, la majorité des cancéreux qui mettent fin à leurs jours présentent les mêmes symptômes que la plupart des suicidés : signes de dépression (dans plus de 80 % des cas), sensation d'isolement social, professionnel, idées suicidaires et tentatives préalables de suicide (Simon Schraub, sur le site de la

) …

 

Pourtant on admet souvent qu'un cancer inguérissable, avec les souffrances qu'il annonce, représente sinon une justification du moins une motivation pour un suicide.

Bernard Herzog va encore un peu plus loin dans un article publié en 2000. Il n'est pas loin d'assimiler les traitements habituels très agressifs (radiothérapie, chimiothérapie, chirurgie) à une autre forme de négativité (qu'il attribue au malade). En bon jungien, il commente ainsi le rêve d'une femme guérie depuis peu d'un cancer.

La rêveuse a hérité d'un aspect "bonne sœur" à la suite d'une éducation catholique assez étriquée, que sa chère mère et ses éducateurs lui avaient confortablement structuré. Il en a résulté une tumeur au mollet droit, une amputation de sa relation au masculin, ce qui avait entraîné des réactions assez houleuses dans son couple. Désormais, ces problèmes sont réglés. La perruque [dans le rêve] vient lui remémorer la perte des cheveux due à la chimiothérapie. C'était aussi un programme négatif car, lorsqu'on a été éduqué dans la négation de soi-même, le culte sacrificiel, on court, bien sûr, chez le boucher ou après des thérapeutiques agressives et destructrices. C'est une constante de notre époque, l'inclinaison habituelle chez la grande majorité des malades du cancer (Bernard Herzog, La guérison ésotérique d'un cancer, in La Foudre, 2000).

On note au passage que la "pathologie sexuelle" de Reich et l'"inacceptation du désir" de Herzog pourraient suggérer que le cancer touche davantage les personnes peu ou pas actives sexuellement, pour une raison ou une autre. Il est difficile et délicat de vérifier statistiquement mais, au vu des listes de personnalités ayant succombé à un cancer, cela ne saute pas aux yeux. S'il y a corrélation, dans un sens ou dans l'autre, elle n'est pas évidente (et ne serait du reste pas simple à étudier).

Pour d'autres auteurs, cela se relie à des théories plus traditionnelles voire ésotériques. Le texte suivant, que je ne commenterai pas autrement, est d'inspiration scientologue.

Le cinquième chakra de fréquence vibratoire bleue, est en relation étroite avec le diencéphale qui contient de bas en haut, l'hypothalamus, le thalamus et l'épiphyse. Le diencéphale : reçoit toutes les sensations, les regroupe, les trie (…)
Il repose sur des concepts et des façons de penser inadéquats, dépassés, souvent centrés sur la rancune et le non pardon. Ces engrammes relèvent d'un bagage héréditaire reçu par l'inconscient et répété régulièrement dans le quotidien, sans qu'on y porte attention (…).
Le cancer de la gorge est souvent relié à des abus sexuels que l'enfant ou l'adulte n'a jamais exprimés, à des blessures cachées, à l'impossibilité de mettre des mots sur ce qui s'est passé. (…)
C'est le cas d'une petite fille incestuée par son oncle. (…) Devenue adulte, elle a peur des hommes et elle entretient beaucoup de dévalorisation et de culpabilité. Elle se sent sale, différente de ceux qui l'entourent et garde secrètement le souvenir de ces agressions. Elle traîne la maladie jusqu'au jour où se déclare le cancer de la thyroïde (Jeannine de la Fontaine et Claudette Gosselin, Cancer prolongement de l'esprit, Buchet Chastel/ GGC, 1997).

Autre auteur, lacanien cette fois, Jean Guir.

Les localisations particulières et spécifiques d'une maladie relèvent souvent d'une problématique inconsciente en rapport avec des faits de mimétisme, destinés à montrer là où se situent les éléments signifiants qui ont conduit à la maladie (Psychosomatique et cancer, Point Hors Ligne, 1983)…

Alors comment aller plus loin dans l'étude de ces cofacteurs "émotionnels" ? Et qu'en disent les cancérologues professionnels ? Certains les rejettent farouchement et en bloc, comme ils rejettent à tort ou à raison toute thérapie non homologuée. D'autres ne refusent pas, ou pas toujours, d'admettre de tels facteurs. Mais pour ce qui est de les définir plus avant, ils restent prudents, pour ne pas dire timorés. Ils veulent bien (pas tous d'ailleurs) qu'une aide psychologique adaptée puisse aider les malades au point de prolonger significativement leur vie (Conclusion de Patrice Guex, sur ce site, fait par des spécialistes du cancer).

 

Toutefois, sur ce même site, sous la plume de Bernard Hoerni et à propos du livre de

 

 

Fritz Zorn

, on trouve ceci :

Chez certains lecteurs peu critiques, il a renforcé la croyance en une psychogenèse du cancer.

Il semble donc qu'il existe un rapport entre situation de stress et réponse immunitaire, tant chez l'animal que chez l'homme. Il manque des informations plus précises sur la nature des déterminants psycho-émotionnels et des mécanismes neuro-endocriniens véhiculant les changements observés, pour savoir si ces phénomènes dépendent les uns des autres ou sont indépendants.

Il est aussi souvent, pas toujours, admis que des deuils répétés et mal surmontés peuvent favoriser le développement d'un cancer.

Mais on a vu que Bernard Herzog va plus loin, tombe dans l'extrême opposé. Il n'est pas le seul cancérologue a avoir abandonné les thérapeutiques habituelles pour une voie psychologique. Pas le seul non plus à attaquer le "système" médical dominant. Ce dernier domine toujours. Le présent ouvrage n'a pas la prétention de le renverser.

Mais si le cancer représente un échec ou une défaite, pourquoi ne serait-il pas, comme la plupart des échecs ou des défaites, le résultat d'une accumulation de facteurs divers, internes ou externes, physiques ou moraux ?

Déjà des thérapeutiques sont tentées. Boris Sirbey résume ainsi le traitement standard qu'il appelle de ses voeux, d'un patient qu'il appelle Pierre :

Travail sur soi pour essayer de comprendre quel traumatisme a provoqué le cancer. Si le conflit se révèle toujours être actif, trouver un thérapeute qui soit capable d'aider Pierre à le surmonter, en neutralisant le ressenti négatif du conflit. Le scanner cérébral permet de surveiller l'évolution du conflit. Quand ce dernier est résolu, le médecin surveille la façon dont le corps se débarrasse naturellement du cancer par nécrose des tissus, en intervenant s'il voit que ce processus met en danger son patient. Le cas échéant, la chirurgie peut être utilisée, mais uniquement si cela s'avère absolument nécessaire…

A quoi il oppose le traitement standard de la "médecine d'état" :

Chimiothérapies diverses, radiothérapie, chirurgie, médicaments : presque toujours, une intervention rapide, brutale, visant à anéantir la menace au plus vite. Si le corps essaie de se guérir en générant des bactéries, utilisation d'antibiotiques qui bloquent le processus naturel de nécrose des tumeurs. Le traitement mutilera et fera énormément souffrir Pierre et, si la situation de stress que cela engendre est assez intense, son corps réagira en lançant d'autres programmes de production accélérées de cellules qui seront interprétées par la médecine comme des métastases, et développera un cancer généralisé .

Certains vont jusqu'à parler de rôle "initiatique" du cancer :

Les chercheurs en cancérologie fondamentale parlent de l'"initiation cancéreuse "quand ils ont en vue le début de la cancérisation, et de l'"éternisation des cellules" quant à leur durée de vie indéfinie. Le choix de ces termes n'est peut-être pas que le fruit du "hasard" car, comme nous l'avons montré, la maladie cancéreuse remplit effectivement une fonction initiatrice dans notre société. Les souffrances par lesquelles les malades passent permettent la renaissance et la transformation intérieure (Dr Robert Kempenich (diplômé de cancérologie), président de l'Association médicale anthroposophique en France, in Psychologie et cancer (ouvrage collectif), Albin Michel, 1993).

Bref, en ordre très dispersé des gens cherchent, proposent des pistes, sans ébranler sérieusement le "système". Car la cancérologie institutionnelle reste largement bloquée sur son paradigme majeur : lutter contre le cancer c'est avant tout lutter physiquement ou chimiquement contre les tumeurs ; prévenir le cancer c'est éviter les agents cancérigènes ; le reste est au mieux palliatif.

Jean Guir se penche au passage sur le cas d'Arthur Rimbaud :

Ce qui m'a amené plus particulièrement à étudier Rimbaud, c'est cette double énigme d'un poème de jeunesse - Voyelles - dont on peut dire qu'il est délirant -, et, vingt ans plus tard, du déclenchement subit d'un cancer osseux qui foudroiera le poète. Or il est fréquent que très longtemps avant l'apparition d'un phénomène psychosomatique, il se soit produit dans le Réel une sorte de rupture, de mise en acte - dont après coup on peut déceler la trace -, et qui, chez Rimbaud m'a paru s'exprimer sous la forme d'une écriture très particulière (Jean Guir, opus cité p113).

On relèvera au passage ce délire temporaire, le délire étant le constituant de base d'une psychose exactement comme la tumeur est le constituant de base d'un cancer.

 

 

 

 

 

 

 

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